La Russie a été sanctionnée par l'UEFA mardi d'une suspension avec sursis, à causes des violences de ses fans au Vélodrome samedi, ce qui veut dire qu'elle sera exclue de l'Euro 2016 en cas de nouvel incident de ses supporters dans un stade du tournoi en France.
La Russie était poursuivie par l'UEFA pour les incidents provoqués par des fans russes au coup de sifflet final d'Angleterre-Russie (1-1) au Vélodrome de Marseille samedi. L'instance européenne du football ne gère que les débordements dans les enceintes sportives, ce qui se passe en dehors relève des autorités du pays hôte.La fédération russe est également condamnée à payer une amende de 150.000 euros. La Russie, pays hôte du Mondial-2018, était poursuivie par l'UEFA pour des "perturbations" dans les tribunes ,"comportement raciste" et usage de "fumigènes". Des fans russes avaient chargé les supporters anglais dans les travées du Vélodrome, incidents nettement moins graves que les affrontements entre supporters sur le Vieux-Port qui avaient fait 35 blessés, majoritairement des Britanniques, dont un homme toujours dans un état critique, mais stable.
Mercredi 15h au Stade Pierre Mauroy
Le prochain match de la Russie, contre la Slovaquie, est programmé mercredi à Lille au Stade Pierre Mauroy (15h00), et son dernier en phase de poules, contre le Pays de Galles, est prévu lundi 20 juin à Toulouse (21h00).La Russie "respectera" les sanctions de l'UEFA, a réagi le ministre des Sports, Vitali Moutko, également président de la Fédération de football. Quelques heures après les violences qui avaient éclaté samedi dans les rues de Marseille entre supporters des deux camps, la fin d'Angleterre-Russie (1-1) avait été suivie par une charge des spectateurs russes vers les tribunes anglaises du Vélodrome.
Responsable ultranationaliste
Peu avant que cette sanction tombe, le Kremlin a condamné les violences "absolument inadmissibles" de Marseille."Nous ne pouvons qu'appeler nos supporteurs à ne pas réagir aux provocations", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que, selon les autorités françaises, un groupe de 150 hooligans russes "extrêmement entraînés" était en première ligne des affrontements sur le Vieux Port, impliquant également des supporters anglais et des Français.
Aucun de ces hooligans n'a été arrêté samedi. En revanche, les autorités françaises ont décidé d'expulser plusieurs supporters russes par crainte de nouvelles violences mardi, à la veille de Russie-Slovaquie à Lille.
Des supporters russes contrôlés mardi dans les Alpes-Maritimes vont être reconduits à la frontière, car ils sont soupçonnés de présenter une menace à l'ordre public après les incidents survenus samedi en marge du match Angleterre-Russie à Marseille, a indiqué par ailleurs la préfecture à l'AFP.