Une rixe a éclaté mardi soir entre une centaine de migrants mineurs sur l'ancienne "Jungle" de Calais, dont le démantèlement s'est achevé lundi soir, mais où des mineurs isolés vivent toujours dans les conteneurs du Centre d'accueil provisoire (CAP), a-t-on appris de sources concordantes.
Aux alentours de 18H00, "une rixe a éclaté sur la partie sud du campement de la Lande de Calais entre plus d'une centaine de migrants mineurs érythréens et afghans" a affirmé la préfecture du Pas-de-Calais. "Les forces de l'ordre sont intervenues immédiatement pour séparer ces deux groupes", a précisé cette source, ajoutant que "le dispositif de sécurité a été renforcé au sein du CAP" et qu'il a été maintenu "toute la nuit". Quatre mineurs ont été légèrement blessés, transportés au CH de Calais, sans pronostic vital engagé.
Les migrants ont été reconduits au sein du Centre d'accueil provisoire, selon la préfecture. Ces heurts ont eu lieu à proximité de l'église de la zone sud de la "Jungle", selon un correspondant de l'AFP sur place. Cette petite église, tout comme deux petites mosquées, n'ont pas encore été démolies "pour permettre aux mineurs encore présents au sein du CAP de s'y recueillir", avait affirmé la préfecture du Pas-de-Calais.
Lundi soir, un an et demi après la naissance du camp, le démantèlement de la "Jungle" de Calais s'est achevé, mais le gouvernement doit encore régler le sort de ces 1.500 mineurs isolés qui vivent dans le CAP.
Leur évacuation a début ce mercredi matin. 70 bus vont être mobilisés pour les acheminer vers des centreqs d'accueil dans plusieurs régions de France.