Le musée international du carnaval et du masque de Binche accueille l’exposition « Mets ton beste clèt’che ». Un hommage à notre traditionnel carnaval de Dunkerque, dans la ville belge, dont le carnaval a été classé patrimoine mondial de l'UNESCO.
Haute en couleur, l’exposition « Mets ton beste clèt’che », proposée au Musée du Masque de Binche en Belgique, emmène les visiteurs au cœur du carnaval de Dunkerque. Une tradition des Hauts-de-France qui se déroule en même temps que le carnaval de Binche. Et c'est ce week-end, veille du mardi Gras, le temps fort de tous les carnavaleux du monde !
Binche – Dunkerque, le face-à-face des carnavals
Depuis des mois, des relations étroites se sont tissées entre Binchois et Dunkerquois. Dans cette exposition, on découvre les origines de Dunkerque, commune française du Nord de la France et l'origine de ses traditions. Pour l'occasion la bande de Dunkerque-Rosendael a enflammé les rues de l'autre capitale du carnaval pour l'inauguration de l'exposition. Une centaine de Dunkerquois ont offert aux habitants de Binche, un rigodon très musclé.
« Nous voulons rendre nos événements plus vivants et nous avons invité des groupes folkloriques dans notre cité du carnaval. C'est pourquoi pour cette nouvelle exposition nous avions convié des carnavaleux de Dunkerque pour nous faire une démonstration », explique Clémence Mathieu, la directrice du MÜM de Binche.
Carnaval de Binche, patrimoine de l'Humanité
Le Carnaval de Binche est un patrimoine vivant exceptionnel, un événement populaire, humain et social hors du commun. Il a d’ailleurs été reconnu Patrimoine Oral et Immatériel de l’Humanité par l’UNESCO en 2003. Ce week end ceux seront près de mille Gilles qui défilent dans les rues. Il leur est interdit de se déplacer à l’extérieur de la ville. D’où l’expression consacrée : « Les Gilles de Binche ne se déplacent jamais ».
Le costume est uniquement réservé aux hommes issus de familles binchoises ou résidant à Binche depuis au moins cinq ans. Le costume de Gille est constitué d’une blouse et d’un pantalon en jute ornés de 150 motifs, étoiles, lions et couronnes en feutrine noire, jaune et rouge. Lors de l’habillage du gille, la blouse est « bourrée » de paille à l’avant et à l’arrière, ornée d’un grelot. A la taille, il porte une ceinture de laine rouge et jaune, montée sur de la toile, appelée « apertintaille » et composée de clochettes de cuivre. Une collerette, constituée de rubans plissés, de dentelles ou de franges dorées s’attache autour du cou par-dessus les bosses.
Le musée du masque et du carnaval de Binche contient plus de 10 000 pièces de collection. L'exposition " Mets ton beste clèt’che" est à découvrir jusqu'au 26 mai 2019.
Le mardi gras kesako
Le Mardi gras, suivi par le mercredi des Cendres et le carême, marque la fin de la semaine des sept jours gras.A partir de cette date, les chrétiens sont invités à « manger maigre » en s'abstenant de viande, une période de jeûne.
Les « sept jours gras » se terminent en apothéose par le Mardi gras et sont l'occasion d'un défoulement collectif.
Le mot « carnaval » dérive du latin médiéval carne levare, signifiant « enlever, retirer la chair » donc supprimer sur la table durant toute la période du carême la viande, le gras.
- Les origines du carnaval dunkerquois remontent au début du 17éme siècle. Les armateurs offraient aux marins-pêcheurs, avant de partir pour 6 mois de pêche à la Hareng en Islande, un repas et une fête .
- Les origines du Carnaval de Binche sont plus difficiles à retracer. Les historiens remontent au-delà de la fin du 18ème siècle faisant clairement mention de « gilles ». Mais de nombreuses légendes sont liées à ce personnage mythique, que l'on décrit comme un descendant des Incas.