Après Johnny, Lucchini ! Dans une interview publiée ce dimanche dans le JDD, le comédien exprime ses réticences à travailler de nouveau avec le cinéaste Bruno Dumont avec lequel il a tourné "Ma Loute". "Le Nord, il veut toujours tourner dans ce coin-là, moi, je préfère quand même la Grèce".
Après Johnny Hallyday qui préfère chanter à Tahiti plutôt qu'à Maubeuge, c'est Fabrice Lucchini qui remet le couvert sur le Nord et le Pas-de-Calais. Le comédien est à l'affiche de "Ma Loute", le nouveau film de Bruno Dumont, tourné sur la Côte d'Opale et sélectionné pour la compétition officielle du prochain festival de Cannes. Mais dans une interview publiée ce dimanche dans le Journal du Dimanche (JDD), il exprime des réticences à travailler de nouveau avec le cinéaste nordiste, originaire de Bailleul. "Je ne sais pas si je remettrai le couvert, c'était merveilleux mais dur...", explique Fabrice Lucchini. "Le Nord, il veut toujours tourner dans ce coin-là, moi, je préfère quand même la Grèce".Ses propos à l'égard de Didier Despres, comédien non-professionnel engagé par Dumont jouer l'inspecteur Machin du film, ne sont pas non plus très sympathiques. "Avec le flic, ce n'était pas évident, il mettait une heure pour dire sa réplique qu'on lui soufflait dans l'oreillette. En même temps, c'est merveilleux, la confiance absolue. Roland Barthes disait du concept de la sieste : "Je suis un tas". En tant qu'acteur, il faut parfois accepter d'être juste un tas, ridicule, d'avoir l'air con".
Fabrice Lucchini avait déjà tenu des propos peu amènes sur le Nord, après le tournage de "L'Hermine", à Saint-Omer. Il avait dépeint une région peu avenante, un lieu "où la République a disparu, où Marine Le Pen fait 30%, un pays abandonné par la France, un îlot de désespérance", "une région où la République a disparu, un coin de grande misère sociale où les gens boivent beaucoup et votent Front National".