Fermeture des écoles : des parents d'élèves partagés entre soulagement et inquiétude dans l'Oise et la Somme

Face à l'augmentation des cas de Covid-19, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la fermeture des établissements scolaires jusqu'au 3 mai. Une décision accueillie de manière mitigée par les parents d'élèves de l'Oise et la Somme. Beaucoup de questions demeurent sans réponse.

Devant l'école élémentaire du quartier Saint-Pierre à Amiens, c'est la résignation. Les parents d'élèves vont devoir composer avec la fermeture des établissements scolaires annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, mercredi 31 mars. "C'est très compliqué, nous confie une maman. J'ai six enfants donc il faut gérer chaque étape de vie scolaire, pas évident."

"Moi je suis toute seule avec mon fils, je travaille à l'hôpital. À chaque fois qu'il y a des directives nationales, tout ce qui est télétravail et chômage partiel ne sont pas appliqués. Donc c'est à moi de me débrouiller pour trouver des solutions", lance une autre maman.

Depuis les annonces d'hier soir, c'est un sentiment mitigé qui se dégage, selon Agnès Tran, secrétaire générale de la Fédération des Conseils de Parents d'Elèves (FCPE) de la Somme. "Les parents sont partagés entre soulagement et inquiétude. Ils sont rassurés  d'un point de vue sanitaire, mais très inquiets par rapport à toutes les autres problématiques : la garde, le cumul télétravail et continuité pédagogique... J'ai reçu énormément de mails de parents, et beaucoup de questions auxquelles je ne peux pas répondre", indique-t-elle

Parmi les grandes interrogations, celle du retour à l'enseignement à distance. Est-ce que les moyens sont suffisants ? Est-ce que les cours seront assurés dans les meilleures conditions ? "On a l'impression que l'on est au même stade qu'en mars l'an dernier, déplore Agnès Tran. Même si l'on sait qu'il y a eu des efforts pour les familles en difficulté, avec du prêt de matériel. On ne sait pas si ces moyens seront suffisants pour éviter un décrochage scolaire."

"On se demande s'il y a eu assez d'anticipation"

Le décrochage scolaire, c'est également la crainte de Michel Deniot, président de la FCPE de l'Oise. "On se demande s'il y a eu assez d'anticipation. Est-ce qu'on a les moyens d'assurer la continuité pédagogique, est-ce que les formations des enseignants pour effectuer des cours à distance ont été suivies ? Malgré la volonté des uns et des autres de faire le nécessaire, est-ce qu'il y aura aussi suffisamment d'implication de la part des parents ? Est-ce que tout le monde sera prêt le 6 avril ou finalement, ce sera une semaine perdue ?"

Comme lors du premier confinement, les enfants dont les parents exercent une profession prioritaire (personnels des établissements de santé, des Ehpad, des crèches, des services de l’État...) pourront être accueillis, ainsi que les enfants en situation de handicap, assure le président de la République. Mais selon quelles modalités ? Un "dispositif d'accueil des enfants des personnels prioritaires sera organisé dès la semaine prochaine", répond le Premier ministre, Jean Castex, ajoutant que la liste précise des métiers concernés sera publiée vendredi 2 avril. 

"Est-ce qu'il y aura enfin des renforts humains ?"

En plus des conditions pratiques à mettre en place dès les prochains jours, d'autres questions subsistent d'un point de vue scolaire. "Les parents et les lycéens se posent par exemple des questions concernant le calendrier des examens, les dossiers Parcoursup, la préparation des oraux en distanciel, les stages en entreprise", souligne Agnès Tran.

Concernant le retour en classe le 3 mai, des interrogations demeurent sur le protocole sanitaire. "Est-ce qu'il y aura des tests généralisés ? Est-ce que le personnel sera considéré comme cas contact ? Est-ce qu'il y aura des masques efficaces fournis ? Est-ce qu'il y aura enfin des renforts humains ?", relève la secrétaire générale de la FCPE de la Somme. 

"Il y a bien eu des tests salivaires dans certains établissements, mais on ne sait même pas si c'est dans toutes les classes", ajoute Michel Deniot, qui pointe également l'état psychologique des élèves. "Ma fille par exemple, c'est vrai qu'hier elle était très préoccupée par la fermeture. C'est un point à ne pas négliger. Au niveau des structures d'accueil, des psychologues, rien a été fait."

"Il y a bien des cellules de crise mises en place ponctuellement mais une prise en charge générale non, abonde Agnès Tran. Et pourtant on a des témoignages d'élèves notamment au collège qui sont dans un état de tristesse affolante, d'angoisse et de détresse psychologique. Cela il ne faut pas le nier."

 

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