L'entraîneur du club picard refuse le nouveau contrat qui lui a été proposé par le président Bernard Joannin. Seule une nouvelle offre pourrait faire rester le technicien sur le banc de touche amiénois la saison prochaine.
"J'ai été surpris et dans l'état actuel des choses, cette proposition est inacceptable. Elle a été faite pour que je ne l'accepte pas et pour que je la refuse. Je ne comprends pas, car quoiqu'il arrive, ils sont obligés de proposer un contrat de deux ans au prochain entraîneur". La colère de Christophe Pélissier est palpable à travers ses propos rapportés par nos confrères du Courrier Picard dans leur édition du mardi 28 mai 2019."La durée ne me convient pas"
Et pour cause, le tacticien arrivé en Picardie en 2015 s'attendait à une offre de contrat de deux ans. A la place, il s'est vu proposé "une saison supplémentaire et une deuxième à condition de se maintenir et de finir dans les dix premiers" lors de l'exercice 2019/2020 (une performance jusque-là jamais réalisée par l'équipe picarde). Et ce n'est pas la "revalorisation salariale correcte" qui risque de changer quoique ce soit. Christophe Pélissier est catégorique : "la durée ne me convient pas".
Bien loin de la scène de joie observée au stade de la Licorne envahi par les supporters vendredi dernier lors de la victoire face à Guingamp synonyme de maintien, ce clash est révélateur des relations actuelles entretenues entre lui et le club. Exténué du mode de fonctionnement de ce dernier et surtout du manque de coordination de la cellule de recrutement du club dirigé par John Williams, avec qui les relations ne sont pas au beau fixe, l'entraîneur de 53 ans est plus que jamais sur le départ.
De son côté, invité de notre JT du 19/20 du samedi 25 mai, le président de l'Amiens SC, Bernard Joannin a affirmé avoir rencontré Christophe Pélissier samedi pour lui faire part de sa volonté de continuer avec lui. "Je lui ai fait une proposition vraiment très importante car je pense qu'il la mérite. Il m'a demandé de réfléchir jusqu'à mercredi soir", a détaillé Bernard Joannin.
Interrogé ensuite par le Courrier Picard, après les déclarations de Christophe Pélissier, le président picard a répondu aux propos du coach en déclarant qu'"une augmentation de 50% du salaire, un bonus s'il y a un maintien et une deuxième année si l'équipe est dans les dix premiers. Si ça, c'est inacceptable, je ne sais pas ce qui est acceptable dans la vie".
Le soutien sans faille des supporters
Dans ce duel, dans quel camp se positionnent les supporters ? Indéniablement du côté du coach amiénois. Sur Twitter, un hashtag #Pelissierpichétoute a été lancé hier par Fabien Reinert, membre de l'association Tribune Nord Amiens, afin que les supporters puissent manifester leur soutien à Christophe Pélissier.
Afin de marquer notre soutien sans faille à Christophe Pélissier, le coach qui nous a sorti du National pour nous faire évoluer une 3ème saison de suite en L1 et dire aux dirigeants que nous ne sommes pas d’accord. Je vous propose de partager en nombre le #Pélissierpichétoute pic.twitter.com/9YVdJrDbLi
— Fabien REINERT (@fabienreinert) 27 mai 2019
"Afin de marquer notre soutien sans faille à Christophe Pélissier, le coach qui nous a sorti du National pour nous faire évoluer une 3ème saison de suite en L1 et dire aux dirigeants que nous ne sommes pas d’accord. Je vous propose de partager en nombre le #Pélissierpichétoute", a twitté le représentant de l'association des ultras amiénois.
Un départ inéluctable ?
Après quatre saisons passées sur le banc de l'Amiens SC, ponctuée par une montée historique du club picard en Ligue 1, puis respectivement une 13e et 15e place lors des deux dernières saisons, Christophe Pélissier devrait probablement, sauf révision de la proposition de prolongation actuelle, faire ses adieux à la Picardie et s'engager dans un nouveau club dans les semaines qui viennent.
Les principales pistes l'envoient en Bretagne, au Stade Brestois (promu en Ligue 1) pour remplacer Jean-Marc Furlan, ou bien du côté du FC Lorient. Caen et de Dijon sont également deux autres possibilités qui ont été évoquées.