Les réactions de l'ensemble des intervenants à bord et autour du Thalys au cours de l'attentat déjoué du 21 août "ont permis de répondre au mieux à une situation sans précédent", selon une enquête interne publiée vendredi.
La filiale de la SNCF a toutefois décidé, suite à cette enquête, de prendre des mesures pour, notamment, "accélérer et sécuriser les cycles de décision", et "consolider les actions pertinentes dans ce type de situations exceptionnelles".
Les agents seront, ainsi, formés "à la gestion des risques de panique dans des situations de crise extrême et de danger".
Après l'attaque déjouée par les passagers du terroriste présumé Ayoub El Khazzani le 21 août dans un Thalys Amsterdam-Paris, l'acteur Jean-Hughes Anglade avait dénoncé l'attitude du personnel de bord. Dans le train, alors qu'il se trouvait dans une voiture voisine, il s'était blessé à la main en tirant le signal d'alarme. Avec d'autres passagers, ils avaient tenté de se réfugier dans un espace du personnel qui était restée verrouillée. "Collés les uns aux autres contre la porte métallique de la motrice. Nous tapions dessus, nous criions pour que le personnel nous laisse entrer, nous hurlions "Ouvrez !" On voulait qu'ils réagissent ! En vain... Personne nous a répondu. Silence radio. Cet abandon, cette détresse, cette solitude, c'était terrible et insupportable ! C'était, pour nous, inhumain. Les minutes paraissaient des heures. J'ai protégé de tout mon corps mes enfants, leur répétant en boucle que tout allait bien. Ma main blessée saignait beaucoup, mais étonnamment, nous avons tous gardé notre sang froid", avait raconté Anglade.
La directrice de Thalys Agnès Ogier lui avait rétorqué "que la fonction première d’un agent est de s’occuper des clients, mais il n’assure pas une fonction de sécurité comme un policier ou un agent de sécurité peut le faire. On parle tout de même d’un attentat… Nos agents sont avant tout là pour s’occuper du bien-être des passagers, ce qu’ils ont fait".