Une opération policière était en cours ce lundi matin à Molenbeek (Bruxelles-Belgique).
Selon RTL.be, des coups de feu ont été entendus ce lundi matin à Molenbeek. Une rue de cette commune de Bruxelles est actuellement bloquée à la circulation. La RTBF annonce également de nouvelles perquisitions à Molenbeek en cours ce lundi matin, rue Delaunoy. "Des policiers rassemblés en nombre lancent des sommations devant un immeuble de la rue Delaunoy", explique la RTBF.Opération de police en cours à Molenbeek. Sommations, coups de feu entendus. pic.twitter.com/JOFYzFZTHV
— Antson Franck (@FAntson) 16 Novembre 2015
Selon un journaliste flamand présent sur place, à 10h30, les forces de l'ordre étaient en train de négocier avec un mégaphone avec un certain "Mohammed", retranché chez lui.
BREAKING: Molenbeek raid ongoing in front of us. Masked uniformed and plainclothes officers, together with dogs. pic.twitter.com/HP7nqw0vu5
— Paul Brennan (@paulrbrennan) 16 Novembre 2015
La bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans a confirmé sur RTL.be que ces opérations s'inscrivent "dans le cadre des perquisitions qui se font depuis ce samedi sur le territoire de la commune de Molenbeek en lien avec les attentats de Paris. La première mesure est d'évacuer le bâtiment en question. Mais les détonations ne sont pas des coups de feu, ce sont des pétards qui sont lancés pour faire évacué les gens du périmètre".
Vers 11h, un homme a été interpellé et vu cagoulé aux mains de la police.
Au total, sept personnes ont été interpellées en Belgique depuis samedi, dont au moins cinq à Molenbeek, dans le cadre du volet belge de l'enquête sur les attentats de Paris. La police belge a également procédé à une série de perquisitions à Molenbeek, y compris dimanche selon les médias.
Molenbeek dans le viseur
La commune de Molenbeek-Saint-Jean où vit une importante communauté musulmane, dont une minorité de militants radicaux, est plus que jamais dans l'oeil du cyclone. "Dans cette petite minorité, il y a des figures connues au plan européen, qui attirent des gens, un peu comme le +Londonistan+ pouvait en attirer il y a 15 ans", a expliqué à l'AFP un analyste spécialisé dans les questions de terrorisme, Claude Moniquet."Je constate qu'il y a presque toujours un lien avec Molenbeek, qu'il y a un problème gigantesque. Les mois passés, beaucoup d'initiatives ont déjà été prises dans la lutte contre la radicalisation mais il faut aussi plus de répression", a reconnu le Premier ministre belge. "Nous allons travailler de manière intense avec les autorités locales. Le gouvernement fédéral est prêt à fournir plus de moyens", a promis M. Michel.
"Faire le ménage"
Le ministre de l'Intérieur Jan Jambon a promis de "faire le ménage" dans ce quartier populaire qui jouxte certaines rues branchées du centre de Bruxelles. Le gouvernement devrait présenter dans la semaine un "plan d'action" pour Molenbeek, aux contours encore flous. "Je ne pense pas qu'avec des mesures +soft+ on pourra résoudre le problème", a averti M. Jambon.C'est aussi à Molenbeek qu'avaient séjourné en 2001 les assassins du commandant Massoud, en Afghanistan, tout comme Hassan El Haski, condamné pour avoir été l'un des concepteurs des attentats de 2004 à Madrid (191 morts et 1.800 blessés), ou encore Mehdi Nemmouche, le principal suspect de l'attentat au Musée juif de Bruxelles en mai 2014.