Le député PS Jean-Marc Germain a affirmé jeudi soir que les aubrystes dont il fait partie étaient "un peu les casques bleus" de la gauche et annoncé l'organisation à l'été d'un "carrefour des gauches" pour "réinventer la gauche".
"On a un travail qu'il faut engager de rapprocher ces deux gauches, et avec les aubrystes on veut être un peu les casques bleus", a dit M. Germain sur BFMTV. "On a exprimé nos critiques parfois avec force, sur le fond toujours, mais on n'a jamais eu de geste irrémédiable qui fracturerait et rendrait impossible de discuter avec ces deux gauches", a ajouté M. Germain, qui a critiqué a contrario la propension du Premier ministre à "diviser" la gauche.
"Il veut diviser et depuis des mois il dit +il y a deux gauches irréconciliables+ (...) il essaie de construire une majorité alternative avec le centre pour faire
court. Mais le 49-3 sur la loi Macron, le 49-3 sur la loi El Khomri et le retrait forcé de la déchéance de nationalité, ça a démontré que (...) quand il essaye de construire une majorité avec le centre, le centre au début dit +oui+ et puis à la fin le vote n'est pas là", a-t-il expliqué.
"Réinventer la gauche"
"Martine Aubry elle veut rassembler la gauche, elle veut arrêter cette dérive des continents", a encore dit M. Germain. Pour contribuer à l'élaboration d'un "projet commun", réconcilier "les gauches et les écologistes", "la gauche politique et la gauche citoyenne", les "amis de Martine Aubry" organiseront "cet été un carrefour des gauches où chacun aura carte blanche pour commencer à réinventer la politique et réinventer la gauche".Seront notamment invités Martine Aubry, l'écologiste Dany Cohn-Bendit, l'ancienne garde des sceaux Christiane Taubira, la féministe Caroline de Haas, a-t-il précisé.
Viendra ensuite le temps de la candidature. "Il y aura des primaires, le président de la République sera peut-être candidat, il ne le sera peut-être pas, on parle beaucoup d'Arnaud Montebourg en ce moment, d'autres, on verra", a dit M. Germain, favorable à une primaire ouverte à gauche même sans la participation du PCF