Stupéfiants, armes, billets de banque : rien de tel que le flair d'un chien pour détecter ces produits. Les plus fines truffes de la gendarmerie de Senlis forment avec leurs maîtres un duo de travail redoutable.
« On dit souvent que l’argent n’a pas d’odeur. Et bien à priori c’est faux ! » s’amuse Mickaêl, maître-chien au groupe d’intervention cynophile de Senlis (GIC).
Pendant un entraînement, son berger allemand vient de flairer une grosse liasse de billet, préalablement cachée dans un bâtiment abandonné.
« En fait le chien arrive à détecter l’odeur de l’encre et du papier, explique le maître-chien. C’est grâce à cela qu’il découvre les billets».
Des entraînements comme celui-ci sont quotidiens pour les maîtres-chiens picards. L’objectif : éduquer le chien pour qu’il détecte certaines odeurs : stupéfiants, armes, billets, munitions.
Avec un flair 10 fois plus puissant que celui des humains, les chiens sont également des alliés essentiels dans la recherche de personnes. Avec une moyenne de 400 personnes disparues chaque année en Picardie, les maîtres de chien sont très souvent sollicités.
Chaque année, environ 720 missions sont confiées aux hommes et aux chiens des brigades et du groupe d'investigations cynophile.
Un travail d’équipe intense, où chacun doit pouvoir faire confiance à l’autre. Entre l’homme et son animal, la fusion doit être absolue.
Pourtant, ils ne se sont pas choisis. Tous deux formés quatorze semaines durant au centre national d'instruction cynophile, à Gramat, dans le Lot, leur duo de travail a été décidé pour eux.
Dans le jargon, on appelle ça un mariage.
A raison de 80 missions en moyenne par an et par équipe cynophile, la Picardie compte 12 maîtres de chiens gendarmes, ces hommes et leurs collègues à 4 pattes sont en permanence sur le terrain. Une collaboration étroite qui créé un lien indéfectible
Des mariages arrangés donc, mais heureux...