Ils se seraient implantés en fin d'année dernière, selon le sous-préfet de Dunkerque;
La police a procédé ce mardi 14 janvier à l'évacuation d'environ 200 migrants d'un campement de Grande-Synthe, près de Dunkerque (Nord). L'évacuation s'est déroulée dans le calme.
Parmi eux figuraient "60 à 70 personnes en famille", a indiqué la préfecture du Nord, qui a évacué les migrants par bus vers des centres d'accueil de la région.
Sur les ruines de "La Linière"
Ils vivaient sous des hangars abandonnés et jonchés de détritus du site dit "La Linière", où un camp en dur avait été créé sous le mandat de l'ancien maire Damien Carême (EELV), avant sa destruction par un incendie en 2017.
Ils se seraient implantés sur ce site "entre Noël et Nouvel An", a affirmé sur place le sous-préfet de Dunkerque Eric Etienne, précisant que cette évacuation correspondait à "l'exécution d'une décision de justice, le terrain appartenant à la société Grand Frais".
Selon Claire Millot, de l'association Salam, des tentes étaient également installées sous ces hangars, qui ont été récupérées par les forces de l'ordre.
"Il y a des enfants qui jouent sur des gravats"
Les migrants n'ayant pas été évacués par bus ont dû quitter le site avec leurs affaires. Ils se sont dirigés vers une zone industrielle proche.
"Ils vivent ici dans des conditions inhumaines, il y a des enfants qui jouent sur des gravats... On va les emmener, mais ils vont revenir car, pour l'essentiel, ils veulent aller en Angleterre, ils n'ont pas d'accueil digne ici", a commenté Claire Millot.
Sur l'année 2019, "3.955 personnes ont été mises à l'abri ou interpellées" dans le Dunkerquois, a précisé de son côté M. Etienne.
La dernière grande opération d'évacuation à Grande-Synthe remonte au 17 septembre 2019; elle concernait environ 800 migrants, principalement des Kurdes irakiens qui vivaient dans et autour d'un gymnase, fermé depuis.