Grande-Synthe : l'Etat s'oppose à la mise en place d'un véritable camp de réfugiés

A l'issue d'une réunion lundi avec le maire de Grande-Synthe, la sous-préfecture du Nord a signifié son refus de voir s'implanter sur la commune un véritable camp de réfugiés répondant aux normes internationales, comme le proposait la commune en lien avec des associations humanitaires.

"Ce camp, organisé uniquement dans le but de passages clandestins en Grande-Bretagne, nous ne voulons pas qu'il demeure", a expliqué Henri Jean, sous-préfet du Nord en charge de l'arrondissement de Dunkerque, à l'issue de cette réunion. "Ce camp a vocation à disparaître le plus rapidement possible. Nous sommes mobilisés au quotidien pour lutter contre les réseaux de passeurs, pour empêcher les passages clandestins en Grande-Bretagne et convaincre les migrants que ce n'est pas la solution". "Il y a une situation de fait à laquelle on essaie de répondre avec la mairie comme avec les humanitaires", a-t-il ajouté. "On est dans une période hivernale, il fait froid, les conditions sont déplorables quand on va sur camp. Ces camps doivent donc disparaître. C'est  pour ça qu'on ne veut pas se situer dans la problématique d'une pérennisation de ces camps. On va trouver les bonnes solutions pour gérer la période hivernale et la période d'urgence mais je le répète encore une fois notre énergie essentielle s'emploie à ce que ces camps, qui sont très lucratif au bénéfice de bandes mafieuses, puissent disparaître le plus rapidement possible".


"Une situation pire qu'à Calais"

Le maire EELV de Grande-Synthe, Damien Carême, avait plaidé la semaine dernière pour l'installation d'un véritable camp de réfugiés à Grande-Synthe répondant aux normes internationales, composé majoritairement de tentes chauffées pour des familles, équipé de sanitaires en nombre suffisant et doté de structures en dur pour les associations humanitaires. Il disait même avoir identifié un site. "La situation ici est pire qu'à la "Jungle" de Calais", avait dénoncé fin décembre Delphine Visentin, coordinatrice de projet chez Médecin Sans Frontières (MSF) à Grande-Synthe, qualifiant l'actuel camp de migrants de "décharge à ciel ouvert". Ce camp n'accueillait que quelques dizaines de migrants début 2015 contre près de 3000 aujourd'hui.  
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