Très peu de trains circulent aujourd'hui en Picardie. Deux trains à destination de Paris et un à destination de Lille sont partis ce matin d’Amiens avant 7 heures. Dans l'Oise, le peu de trains qui circulaient étaient tellement bondés que des voyageurs ont dû rester à quai.
Avec un TGV sur huit en moyenne et un train régional sur cinq, les cheminots ont donné le ton mardi de la mobilisation contre la réforme de la SNCF, le gouvernement assurant de son côté qu'il "tiendra bon", dans "la concertation".
Comme l'avait anticipé la direction de la SNCF, le trafic est "très perturbé" pour ce premier jour d'une grève au long cours. La direction a recensé près d'un cheminot gréviste sur deux (48%) et jusqu'à plus de trois sur quatre chez les conducteurs (77%).
Très peu de trains circulent aujourd'hui en Picardie. Deux trains à destination de Paris et un à destination de Lille sont partis ce matin d’Amiens avant 7 heures. Dans l'Oise, le peu de trains qui circulaient étaient tellement bondés que des voyageurs ont dû rester à quai, aussi bien vers Paris que dans le sens inverse.
En raison d'une grève nationale SNCF ce mardi 3 avril, la circulation des trains est très perturbée sur la région Hauts-de-France. Retrouvez, les programmes de circulation du mardi 3 avril sur le site TER Hauts-de-France https://t.co/mqXpN4BWma et l’appli SNCF pic.twitter.com/fWtTCKnYDN
— TER PICARDIE (@picardie_ter) 3 avril 2018
Les syndicats représentatifs (CGT, Unsa, SUD, CFDT) s'opposent à une réforme qui "vise à détruire le service public ferroviaire par pur dogmatisme idéologique". Dans leur viseur: la suppression de l'embauche au statut, l'ouverture à la concurrence et la transformation de la SNCF en société anonyme, prémices d'une future privatisation selon eux.
Ils estiment aussi que la réforme "ne réglera pas le sujet de la dette (46,6 milliards d'euros fin 2017 pour SNCF Réseau, ndlr), ni celui des dysfonctionnements".
Sur Radio Classique ce matin, le député de l'Oise Eric Woerth a jugé que la grève à la SNCF était "une réponse a maxima des syndicats" face à "une réforme a minima" du gouvernement. "On est dans un schéma malheureusement classique et qui paie la note ? Ce sont les usagers", a lancé le député, poursuivant : "Tout ce qui est ouverture (à la concurrence, NDLR), ça c'est passé avant, et le statut (la réforme du statut de cheminot, NDLR) c'est pour les nouveaux entrants".