Harcèlement sexuel : Sandrine Rousseau porte plainte contre le député Denis Baupin

Trois femmes dont Sandrine Rousseau (EELV) qui avaient accusé le député écologiste Denis Baupin d'agression et harcèlement sexuels ont déposé plainte contre lui jeudi.

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Les plaignantes - Isabelle Attard, Sandrine Rousseau et Elen Debost - ont déposé plainte à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), saisie des investigations par le parquet de Paris. 

Une enquête avait été ouverte par le parquet dans la foulée de la révélation du scandale par France Inter et Mediapart relayant les témoignages de huit femmes, la moitié à visage découvert, contre Denis Baupin, pour des faits remontant jusque dans les années 1990. D'autres témoignages se sont ajoutés lundi, toujours dans ces médias: en tout, treize femmes se sont dites, à ce stade, victimes de M. Baupin. La question de la prescription, trois ans pour les délits, se posera dans l'enquête.

"Jeux de séduction"

Les plaintes interviennent au lendemain de l'interview de Denis Baupin à L'Obs dans laquelle il s'est défendu d'être "le DSK des Verts". Il a réfuté une par une les accusations de harcèlement et agressions sexuels pour ne reconnaître que des "jeux de séduction". Quatre élues écologistes, dont les trois plaignantes, avaient aussitôt regretté cette "stratégie de défense" et appelé d'éventuelles autres victimes à témoigner à leur tour.

Sandrine Rousseau, ex-présidente du Conseil régional, était sortie du silence le 8 mai dernier pour dénoncer les agressions sexuelles dont elle a été victime de la part de Denis Baupin, vice-président de l'Assemblée nationale et député ex-EELV. "Il m’a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine et a tenté de m’embrasser dans le couloir, durant une pause alors que j’animais une réunion. J’en ai parlé à deux membres de la direction du parti. L’un m’a dit : "Ah il a recommencé". L’autre : "ce sont des choses qui arrivent très souvent", avait-elle notamment raconté.

 

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