"Marine ! Marine !". Juste après 20 heures dimanche, des cris de joie de la trentaine de militants FN saluaient le score de la liste de Marine Le Pen, qui s'affichait sur deux écrans géants dans une salle d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
"On espérait plus de 40%, là 42%, c'est un succès énorme !" savoure Mario, chef d'entreprise à la retraite, qui vient des environs de Cambrai. "Mais ce n'est pas étonnant, le gouvernement n'a rien fait après les attentats de Charlie et quand on voit ce qui se passe dans le Calaisis, avec les migrants, qui rendent la région infréquentable...", appuie-t-il.
Nathalie, infirmière venue d'Ostricourt, est elle sûre que "Marine va gagner au second tour", et ce "même en cas de duel" contre les socialistes ou Les Républicains.
"Et après avoir gagné notre région, elle sera présidente en 2017", espère-t-elle, alors que certains autres militants déployaient un drapeau français. Le Front National a organisé la soirée électorale dans un gymnase d'Hénin-Beaumont, ville qui était un bastion socialiste et qui est devenue un fief frontiste depuis la victoire en 2014 de Steeve Briois dès le premier tour des municipales.
"Le monde entier est à Hénin-Beaumont"
Preuve de l'intérêt que suscite cette élection en Nord-Pas-de-Calais/Picardie, une centaine de journalistes venus de Finlande, du Japon, des Etats-Unis ou encore d'Italie étaient présents dans cette salle, ce qui faisait qu'il y avait plus de journalistes que d'adhérents FN. "Le monde entier est à Hénin-Beaumont", souriait Sébastien Chenu, le responsable presse de la campagne de Marine Le Pen, vers 18 heures.Vers 19 heures, les premiers résultats tombent dans les villes de l'ancien bassin minier, avec plus de 50% des voix, comme l'explique Steeve Briois. "Il y a dix ans l'objectif était de faire 15%...", savoure le maire. Non loin de Briois, des sympathisantes FN se félicitent elles de la transformation de leur ville. "A Hénin-Beaumont, désormais on paye moins d'impôts, il y a le marché de Noël... Maintenant, il faut le changement à la région", dit Florence, 42 ans, habitante d'Hénin-Beaumont. Vers 20h30, Marine Le Pen devait prononcer un discours.