À 156 mètres de hauteur, le mont Kemmel dans les Flandres belges.
C'est un point de repère pour les artilleurs qui offre un panorama exceptionnel sur la plaine. Pendant le conflit, les 2 camps se le disputeront âprement.
Le 5 septembre 1918, le mont Kemmel tombera définitivement entre les mains des alliés mais la violence des combats et les bombardements l'ont dévasté. Il sera rebaptisé le mont chauve.
Printemps 1918, les Allemands n'ont pas réussi leur offensive dans la Somme et reportent leurs efforts dans les Flandres. Objectif : reprendre le secteur d'Ypres pour s'ouvrir la route de la mer. Dès le 9 avril, ils enfoncent les lignes alliées dans la plaine de la Lys. Ils remontent alors vers les monts des Flandres mais échouent au pied du mont Kemmel. Le 25 avril, à l'issue de furieux combats souvent au corps à corps, les Allemands s'emparent du belvédère au sommet du mont.
Mais le 29 avril, l'avancée allemande vers Ypres est un échec, les Alliés ont résisté au prix de pertes énormes côté français : 10600 morts, blessés et disparus. Ce monument avec à son sommet un coq gaulois leur rend hommage. Tout près, cet ossuaire militaire rassemble les dépouilles de 5294 soldats français, seuls 57 ont pu être identifiés.
Plus loin sur le mont, un obélisque de 18 mètres de hauteur commémore les 55 000 disparus de troupes françaises en Belgique. À son sommet, une allégorie de la déesse romaine de la Victoire. Son regard mélancolique lui a valu d'être surnommée l'Ange triste du mont Kemmel.
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