Quand on évoque les bombardements sur Londres, on pense immédiatement au « Blitz » de la seconde guerre mondiale, 50 000 victimes civiles. Mais il y a un siècle, Londres alors capitale de l’immense empire britannique a subi des attaques aériennes, dès le mois de mai 1915. Ces attaques sont limitées parfois ratées car l’aviation n’en est qu’à ses débuts.
La première menace aérienne vient des fameux Zeppelin. A 3000 mètres d’altitude, ces ballons dirigeables allemands peuvent éteindre leurs moteurs et dériver en silence pour lâcher leurs bombes par surprise. Ils visent les sites militaires et industriels mais aussi les civils. Leur mort provoque une immense émotion. On manifeste devant la Chambre des Communes pour demander aux autorités de protéger la population. Car en 1915, Londres se retrouve quasiment sans défense anti-aérienne, l’aviation anglaise est sur le front.
On décide alors de rappeler une partie des escadrons de chasse. Des ballons de barrage obligent l’aviation allemande à voler plus haut. Les bombardements perdent en précision. Mais à partir de 1917, c’est au tour des bombardiers Gotha de semer la terreur sur la ville. Le 13 juin, ici, sur la gare de Liverpool Street leurs bombes font 162 morts. Une école de l’East End est touchée, 16 enfants tués, 30 blessés graves. Profonde émotion dans l’opinion publique.
A partir de septembre 1917, la défense aérienne est plus performante, les avions allemands doivent se limiter à des raids de nuit qui s’achèvent en mai 1918. En 3 ans, 698 civils ont perdu la vie dans ces bombardements. L’impact psychologique est énorme. On en fera désormais plus jamais la guerre sans vouloir détruire des villes entières pour atteindre le moral de l’ennemi.
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