Le chef de détention encourt 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
Un ancien responsable de la maison d'arrêt de Valenciennes (Nord) a été renvoyé en correctionnelle pour "violences aggravées" envers un détenu et complicité de faux, a-t-on appris mercredi auprès du procureur de Valenciennes.
Le juge d'instruction a rendu une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel le 23 novembre, a précisé Marie-Madeleine Alliot, procureur de la République à Valenciennes.
Un surveillant de l'administration pénitentiaire de l'établissement est également renvoyé en correctionnelle pour faux, a-t-on indiqué de même source.
Un reportage de Thomas Millot et Bruno Espalieu
L'ancien chef de détention à la maison d'arrêt de Valenciennes avait été mis en examen en juillet 2010, à la suite de la plainte d'un détenu qui affirme avoir été frappé et aspergé de gaz lacrymogène dans le quartier disciplinaire, alors qu'il était nu.
Les faits s'étaient déroulés en février 2009 à la maison d'arrêt de Valenciennes, où le détenu avait été placé en détention provisoire dans l'attente d'une comparution immédiate.
Une série de plaintes avait été déposée à la même époque par des détenus pour des violences commises à leur encontre par des surveillants de l'administration pénitentiaire.
Ces plaintes, qui ont donné lieu à des enquêtes ou à des ouvertures d'informations judiciaires, ont pour certaines été classées sans suite, tandis que d'autres sont toujours en cours d'instruction.
Ce matin, peu avant 11h00, une deuxième ordonnance de renvoi a été prononcée concernant trois surveillants dont un impliqué dans la première affaire expliquée ci-dessus.
Dans cette seconde affaire, l'un des surveillants est renvoyé en correctionnelle pour violence volontaire, sans ITT et pression sur témoin.
Un autre surveillant, pour violences volontaires sur détenus et voie de fait.
Le troisième et dernier surveillant est accusé d'avoir usé de manoeuvres ou artifices aboutissant à une fausse dénonciation. Il aurait placé des objets interdits (en l'occurence du café moulu) dans la cellule d'un détenu pour que ce dernier se retrouve en quartier disciplinaire.