A Hénin-Beaumont, ce mardi, Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle, s'en est pris à Marine Le Pen.
Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle, s'en est pris mardi à Marine Le Pen et à son discours anticorruption, lors d'un déplacement à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où la présidente du FN devrait être candidate aux législatives.
"La colère de la population ici est légitime parce qu'elle a été abusée, victime de la corruption de notre République", a dit celle qui entend porter une "République exemplaire", citant notamment "les affaires qui concernent le Parti socialiste"
dans cette ville.
Et ici, il ne faut pas qu'"un clan se substitue à un autre clan, ça ne peut pas être la solution", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse dans un café après un tour par le marché de Hénin-Beaumont, au côté de Cécile Duflot et Marine Tondelier, candidate EELV aux législatives (sous le slogan "une autre Marine est possible!").
Marine Le Pen "a su canaliser la colère sociale", mais dénonçant "l'illusion" entretenue par le FN, Mme Joly a estimé, qu'elle "fait croire qu'elle est du peuple et représente les intérêts des gens modestes" dans une ville où le taux chômage est très élevé.
Or, a affirmé l'ex-juge anticorruption, Mme Le Pen est "née avec une cuillère d'argent dans la bouche". "Elle est l'héritière d'une fortune illégitime, la fortune Lambert", héritée par son père Jean-Marie Le Pen "qui a pratiqué la torture en Algérie et fait de l'antimusulman son credo", a ajouté celle qui est déjà poursuivie en diffamation par M. Le Pen.
Le reportage d'Hélène Tonneillier et Alain Méry
Mme Joly s'est alors dite "révoltée que Marine Le Pen vienne ici avec un discours anticorruption" : c'est une "femme politique qui n'a pas de projet pour Hénin-Beaumont, elle s'en est servi comme un appartement vitrine mais en action concrète elle n'a rien fait".
La candidate écologiste qui a, une nouvelle fois, dénoncé "les affaires qui concernent le président de la République, les affaires Woerth-Bettencourt et Karachi", a elle plaidé pour un "projet de société du vivre ensemble", le "seul projet d'avenir", celui de "reconversion écologique" au niveau de l'Union européenne.