L'ex-directeur d'une filiale d'Eiffage, soupçonné d'avoir financé des soirées libertines pour DSK, est sorti de prison.
David Roquet, l'ex-directeur d'une filiale du groupe de BTP Eiffage qui a été mis en examen dans l'affaire de proxénétisme en lien avec l'hôtel Carlton de Lille, est sorti de prison vendredi. Son avocat, Me Eric Dupoint-Moretti, l’a confirmé hier soir.
Mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" le 14 octobre et placé en détention provisoire, David Roquet a été de nouveau entendu par les juges mercredi. Il est soupçonné d'avoir réglé des frais liés à des soirées libertines auxquelles Dominique Strauss-Kahn aurait participé.
David Roquet dirigeait la société Matériaux enrobés du Nord, une filiale du groupe Eiffage dans le Pas-de-Calais. A la suite de sa mise en examen dans l'affaire Carlton, le groupe de BTP a porté plainte contre lui pour abus de biens sociaux et s'est constitué partie civile.
La défense de David Roquet a annoncé début janvier qu'il envisageait de porter plainte contre son ancien employeur devant les prud'hommes, et qu'il demandait à être réintégré. Selon lui, , les dirigeants d'Eiffage "ne pouvaient ignorer l'organisation de parties fines", dont certaines auraient été organisées avec l'aval de son supérieur hiérarchique. Eiffage avait alors dénoncé des "accusations sans fondement".
David Roquet était l'une des dernières personnes encore détenues sur les huit mises en examen dans l'affaire. Seul Fabrice Paszkowski, un entrepreneur lensois, proche de Dominique Strauss-Kahn, est encore en détention. René Kojfer, l’homme chargé des relations publiques de l’hôtel Carlton, a été remis en liberté mercredi.
Retrouvez notre enquête "Les Couloirs du Carlton" , réalisée par Corinne Péhau et Sandrine Briclot.