En civil, il s'était interposé dans une bagarre. Un suspect aurait reconnu avoir porté le coup fatal.
Le principal suspect, un arrageois de 35 ans, déjà condamné pour des faits mineurs, et ici mis en cause par les caméras de vidéosurveillance de la ville selon La Voix du Nord, aurait reconnu les faits. Il sera présenté à un juge d'instruction de Béthune en fin d'après-midi, en vue d'une mise en examen.
La victime était fonctionnaire de police à Lille. Mais son métier n'aurait aucun lien avéré avec l'agression. "Il n'y a rien dans le dossier qui permet de dire que c'est en tant que policier qu'il a été agressé", insiste Michel Isbled, vice-procureur d'Arras. Selon une source judiciaire de l'AFP, il n'aurait d'ailleurs "à aucun moment" fait état de sa profession.
Plusieurs versions des faits
Le policier avait passé la soirée dans un bar de ce quartier festif d'Arras. C'est à l'extérieur qu'il s'est trouvé face au suspect. Celui-ci avait été expulsé d'un café par le patron de l'établissement.
Selon La Voix du Nord, le suspect dirait que, alors qu'il était coursé par le policier, il s'est retourné pour le frapper spontanément, dans un geste réflexe. L'AFP apporte d'autres détails : l'agresseur présumé aurait porté un coup à la tempe du policier, avant de le frapper à nouveau alors qu'il était à terre, inerte, immédiatement tombé dans le coma. Entendu deux fois par la police, il aurait parlé d'un "mauvais coup", justifié par "la peur" et sans doute un peu par l'alcool.
Mais plusieurs versions existent, et la confrontation du suspect et de trois témoins, sortis aujourd'hui de leur garde-à-vue de 48 heures, "n'a pas permi de faire resortir une vérité unique", déplore Michel Isbled.
Insécurité ou alcool ?
Signalons enfin qu'il ne s'agit pas ici d'insécurité à Arras : l'alcool, via une dispute dans un bar, serait à l'origine du drame. Des tests d'alcoolémie sont aussi en cours concernant la victime.
Une cérémonie de recueillement s'est tenue aujourd'hui sur le parvis de commissariat de Lille, en présence du directeur départemental de la sécurité publique, Didier Perroudou. Le policier appartenait à un service dépendant de la sécurité publique, le groupement d'appui judiciaire (GAJ).
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