Farid Tir a été jugé pour le braquage de plusieurs banques de la région entre 2005 et 2008
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Farid Tir, jugé devant les assises du Nord pour une série de huit braquages et qui avait décidé d'adopter la politique du "box vide", après un changement d'avocat avant l'audience, a finalement été condamné mardi à 18 ans de prison, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.
L'avocat général a d'abord requis 24 ans de prison, assortis aux deux tiers de la sûreté pour ces braquages commis entre 2005 et 2008 dans le Nord Pas-de-Calais, "avant de se reprendre en disant qu'il y avait eu une erreur, et qu'en conséquence ses réquisitions n'étaient plus de 24 années de réclusion, mais de 18", avec deux tiers de sûreté, a raconté Me Olivier Péan de Ponfilly, avocat de Farid Tir, confirmant une information de Nord-Eclair.
L'incrimination de départ était celle de vols en bande organisée avec arme, passible
de 30 ans de prison, "mais l'ordonnance de mise en accusation ne visait que les
vols et la bande organisée", a expliqué à l'AFP l'avocat de Farid Tir, selon qui le président de la cour avait indiqué au début du procès que le maximum encouru était de ce fait de 20 ans.
La cour n'a pas prononcé de peine de sûreté, selon Me Péan. De ce fait, Farid Tir, déjà incarcéré pour d'autres affaires, peut demander des confusions de peine, "mais en pratique, quand une de ces peines concerne une évasion, elles sont rarement accordées", a souligné son avocat.
Le braqueur s'était rendu célèbre en s'évadant le 17 mai 2005 de l'hôpital d'Amiens avec l'aide d'un commando armé qui avait menacé les policiers chargés de sa surveillance.
Farid Tir, acquitté de deux de ces braquages pour lesquels il était jugé devant les assises du Nord, n'a pas encore pris sa décision concernant un éventuel appel, selon son avocat, même si cela "parait envisageable compte tenu du fait qu'il a dénoncé les conditions de son procès". "Le procès était prévu sur quinze jours, mais du fait de l'absence de M. Tir, les interrogatoires des uns et des autres ont été beaucoup plus rapides", a expliqué l'avocat.
Farid Tir, qui avait demandé le renvoi du procès pour préparer sa défense, était toutefois présent le dernier jour, pour réitérer ses critiques à la cour et "présenter ses excuses aux parties civiles", selon son avocat.