Cet après-midi l'audience prévue pour le "faux tract" du FN a été reportée au 11 octobre prochain
Jean-Luc Mélenchon qui a décidé de citer directement Marine Le Pen devant le tribunal correctionnel de Béthune pour les délits de "manœuvre frauduleuse" et publication d'un montage sans le consentement de l'intéressé -prévus respectivement par les articles L97 du code électoral et 226-8 du code pénal- devra revenir dans quelques mois. Ces délits sont punis d'une peine maximale d'un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.
Rendez-vous le 11 octobre
L'audience de courte durée a permis de déterminer une date de comparution : le 11 octobre.
Maître Wallerand de Saint-Just, avocat de Marine Le Pen, a jugé à la sortie de cette brève audience -où le tribunal a fixé à 1.500 euros le montant de la consignation qui devra être déposée par Jean-Luc Mélenchon- qu'il s'agissait d'une "procédure ni faite ni à faire". Il a défini ce tract comme un "pastiche des intentions politiques de Jean-Luc Mélenchon", estimant que "les infractions reprochées à sa cliente n'existent pas".
Le faux tract distribué par le Front National (Crédit FranceTV)
Battue à 118 voix près
La présidente du FN, qui a été battue d'un cheveu par le candidat du PS, Philippe Kemel, dimanche, avait assumé "totalement" la diffusion de ce tract par ses équipes.
"Si elle assume, elle assume devant les juges", a souligné Maître Raquel Garrido, avocate de Jean-Luc Mélenchon, expliquant que le scrutin était susceptible d'être remis en cause si l'infraction de "manoeuvre frauduleuse" était retenue par le tribunal. "Il y a une exigence de moralité dans le scrutin", a ajouté l'avocate de M. Mélenchon.
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