Le Centre hospitalier de Lille a dévoilé un dispositif d'occlusion de l'auricule permettant de prévenir les AVC.
Le Centre hospitalier de Lille a dévoilé un dispositif innovant permettant de prévenir les accidents vasculaires cérébraux (AVC) à l'aide d'un dispositif d'occlusion de l'auricule, destiné aux patients qui ne peuvent prendre des anticoagulants.
C'est une "ombrelle, un parapluie, une méduse", un petit dispositif largué dans l'auricule gauche et qui va venir occlure cette partie de l'oreillette du coeur, permettant de supprimer la source des caillots à l'origine des AVC, a expliqué jeudi le professeur Didier Klug, cardiologue au CHRU de Lille.
La première implantation en France d'un dispositif "watchman", l'un des deux dispositifs
disponibles sur le marché, a eu lieu le 26 avril. Un mois plus tard -- le temps nécessaire à l'auricule pour se boucher --, "les patients vont bien" et ont pu arrêter leur traitement anticoagulant, souligne le Pr. Klug.
Chez les personnes qui font de la fibrillation auriculaire - une arythmie extrêmement
répandue en particulier chez les personnes âgées - le risque d'AVC est grand. La quasi totalité des caillots de sang à l'origine des accidents vasculaires cérébraux se forment dans l'auricule gauche. Le traitement le plus répandu est l'administration d'anticoagulants, un traitement à vie qui comprend un risque hémorragique. "Un certain nombre de patients ne peuvent pas prendre ce traitement. Il faut trouver une autre solution", souligne Didier Klug.
Pour l'instant, les recommandations européennes prévoient ce dispositif "watchman" uniquement pour les personnes qui ont une contre-indication pour les anticoagulants,
précise le professeur.
Entre 70 et 80 ans, pratiquement 10% des personnes font une arythmie cardiaque. Dans le monde, 15 millions d'AVC sont enregistrés par an : 5 millions sont fatals et autant laissent d'énormes séquelles comme l'hémiplégie, ou des troubles du langage,
explique Didier Klug.
Dans la seule région Nord-Pas de Calais, on compte 150.000 nouveaux accidents
par an, selon lui.