Comment expliquer la lourde défaite subie par Lille ce mercredi soir face au Bayern Munich ?
Jamais une équipe française n'avait subi une défaite aussi lourde. 6 buts encaissés pour un seul marqué. Que s'est-il passé ce mercredi soir à Munich ? Pourquoi le LOSC a-t-il sombré alors que ses supporters espéraient (timidement) un miracle ?
Un but encaissé après 5 minutes de jeu
Prendre un but dès le début du match : on dit souvent que c'est le pire scénario en football. Landreau ne pouvait rien sur le coup franc de Schweinsteiger. Une frappe enroulée au dessus-du mur. Les Lillois ne pouvaient imaginer une pire entrée en matière pour leur découverte de l'Allianz Arena. Ce but explique en partie la suite : "Le premier but nous a mis en confiance, a raconté Franck Ribéry. Notre première période a été exceptionnelle. On a été très sérieux. Ce qui a fait mal à Lille, c'est qu'on a ouvert la marque très rapidement et on a enchainé. "
Un Bayern énorme
A plein régime sur la lancée de sa domination en Bundesliga, le Bayern Munich a fait une démonstration de force. Les Allemands ont joué au foot comme sur un jeu de console. Tous les contres favorables, les passes dans les pieds, une réussite maximale devant le but et un collectif sans faille, déterminé même à 5-0.
Franck Ribéry a fait un gros travail tant en attaque qu'en défense lors de cette démonstration contre Lille, s'offrant au passage une passe décisive sur le une-deux avec Pizarro pour le 2e but du Bayern.
AFP
"Il y a deux mondes entre Lille et le Bayern, analysait Mickaël Landreau, gardien de but du LOSC. Ils étaient dix fois plus forts que nous. A tous les postes, ils ont parmi les meilleurs joueurs du monde. Quand ils sont au complet et qu'ils jouent à cette vitesse, c'est difficle de rivaliser, même s'il y a des choses qu'on aurait dû faire mieux. "
Lille est resté cantonné dans son camp, à courir après le ballon avec lequel les Bavarois regarder les combinaisons bavaroises, les accélérations, les ouvertures... Et il a fallu un peu de maladresse de Robben, très en vue pour son retour de blessure, et des sauvetages réflexes de Landreau pour que l'addition ne soit pas plus corsée.
LOSC : un collectif inexistant
Les images ne trompent pas. Les Lillois ont sombré collectivement. Aucune solidarité défensive. Un pressing inexistant. En défense, seul Chedjou a montré suffisamment de mordant. Le reste est indigne du niveau Ligue des Champions : "On a du mal à franchir le cap en Ligue des champions, confirme Rio Mavuba. Mais chaque année on perd les meilleurs joueurs et c'est difficile d'avoir un collectif. "
Rudi Garcia ne dit pas autre chose : "On avait l'impression de voir des jeunes contre une équipe d'hommes. Je voulais de l'audace et du panache et le panache, il était du côté du Bayern", regrettait-il, avec pour consolation le fait que son équipe "n'a pas baissé les bras" et a au moins sauvé l'honneur grâce au but de Salomon Kalou (57e).
"Au moins, on a montré un visage un peu plus digne en seconde période", poursuivait Garcia.
Une attaque inexistante
La défense lilloise a été en dessous de tout. Dépassée. mais l'attaque a aussi une nouvelle montré ses limites. Pratiquement aucun tir cadré. Aucune inspiration. Jamais ou presque le LOSC n'a réussi à s'approcher de la surface bavaroise. Et ce constat inquiétant ne se limite pas au match d'hier soir...
A lire aussi :
Le LOSC humilié par le Bayern Munich 6-1