L'exclusion du candidat dissident de la 9ème circonscription du Pas-de-Calais a été prononcée lundi par le PS.
Moins d'une semaine après s'être lancé dans la course à la députation, Daniel Boys a été sanctionné par le Parti Socialiste.
Le conseiller municipal de Béthune, et ex-premier adjoint de Jacques Mellick était en effet passé outre les consignes de son parti, qui a préféré donné son investiture au radical de gauche Stéphane Saint-André, l’actuel maire de Béthune.
Joint par téléphone cet après-midi, Daniel Boys a admis qu’il connaissait le risque encouru. « J’en prends acte, je le regrette, mais je n’ai pas d’amertume. Bien sûr, j’aurais aimé obtenir l’investiture du PS, eu égard à tout ce que j’ai fait dans ma carrière. Mais cela ne m’empêchera pas de porter les valeurs socialistes. L’étiquette est une chose, les valeurs en sont une autre ».
Des regrets partagés par Catherine Génisson, première secrétaire de la fédération Socialiste du Pas-de-Calais : « Malheureusement, le couperet est tombé. C’est ainsi, la règle était très claire et Daniel Boys la connaissait. Il a tenu à maintenir sa candidature. Il n’en reste pas moins que Daniel Boys est une personnalité politique importante dans le département, et qu’il reste impliqué dans la campagne de François Hollande ».
Daniel Boys fait les frais des accords nationaux entre le Parti Socialiste et le Parti Radical de Gauche auquel appartient Stéphane Saint-André. « Le PS a besoin de partenaires, a confirmé Catherine Génisson, et ne peut être hégémonique ». Les instances nationales ont donc choisi de « réserver » la 9ème circonscription du Pas-de-Calais au PRG.
« Tant pis, affirme Daniel Boys, préférant ne pas injurier l’avenir, je continue le combat de la gauche ! »