Le député avait provoqué un tollé la semaine dernière en niant la déportation d'homosexuels français durant la guerre.
Le bureau politique de l'UMP, réuni mercredi, a décidé d'investir aux législatives à Tourcoing (Nord) un autre candidat que le député sortant Christian Vanneste, accusé de propos homophobes et qui, menacé d'exclusion, devrait quitter de lui-même le parti, selon des sources UMP, annonçait une dépêche AFP mercredi 22 février.
Réaction de Christian Vanneste
En ouverture de la réunion hebdomadaire à huis clos du bureau politique, instance dirigeante de l'UMP, le secrétaire général du parti, Jean-François Copé, a pris la parole pour dire que l'UMP avait investi un autre candidat que M. Vanneste, député sortant, dans la 10e circonscription du Nord, en la personne de Gérald Darmanin.
"Christian Vanneste nous a informés qu'il a renoncé à son investiture", a déclaré M. Copé.
Le secrétaire général adjoint du parti présidentiel, Marc-Philippe Daubresse, lui aussi député du Nord, a déclaré devant le bureau politique que M. Vanneste avait "donné sa parole d'homme qu'il va démissionner et qu'il va quitter la politique".
"Cette décision m'appartient"
Interrogé par le JDD, Christian Vanneste a rétorqué : "Cette décision m'appartient, ils n'ont pas à parler pour moi. Elle viendra quand j'aurai l'intention de la donner. Je ne supporte pas que ces gens qui n'ont même pas pris contact avec moi osent transmettre des informations qui m'appartiennent et qui ne leur appartiennent pas".
Dans une vidéo diffusée sur le site www.libertepolitique.com, datée du 10 février, le député du Nord a déclaré: "il y a la fameuse légende de la déportation des homosexuels". "En Allemagne, il y a eu une répression et déportation, mais il n'y en a pas eu ailleurs (...) En dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation homosexuelle en France", a-t-il affirmé.