Au moins 1.000 personnes sont venues à la salle Calypso.
La maire UMP de Calais Natacha Bouchart a notamment expliqué à la tribune avant l'allocution du Premier ministre en quoi le gouvernement avait aidé la ville de Calais et pourquoi il fallait donner un nouveau mandat au président sortant.
Jean-Louis Manand et Laurent Navez
Le Premier ministre François Fillon a ensuite appelé à "l'indépendance d'esprit" des Français, qui a selon lui "le pouvoir de briser le mur du conformisme", pour le vote au second tour à la présidentielle.
"Depuis des mois, tout est fait pour expliquer que l'élection est déjà faite. Mais c'est mal connaître le peuple français. C'est mal connaître son indépendance d'esprit. Cette indépendance d'esprit a le pouvoir de briser le mur du conformisme", celui du "socialisme poussiéreux", a estimé M. Fillon lors d'une réunion publique.
"J'invite à la table de la République l'indépendance d'esprit pour déchirer le voile des caricatures qui nous étouffe depuis trop longtemps", a lancé le Premier ministre.
Faisant allusion à la fête d'anniversaire controversée du député PS Julien Dray, organisée dans un bar parisien, il a déclaré qu'il n'acceptait pas "les leçons de morale d'un parti" dont, selon lui, "les dirigeants se pressaient samedi soir auprès de Dominique Strauss-Kahn, qu'ils n'ont jamais vraiment condamné".
"J'invite les Français à cette indépendance d'esprit, car il n'y a pas d'élan national qui puisse être fondé sur les songes et les mensonges", a encore lancé François Fillon au "bon millier" de militants réunis selon les organisateurs dans cette ville, ravie au PCF par l'UMP lors des dernières municipales.
Le Premier ministre s'est dit "convaincu que le scénario final de l'élection n'est pas écrit", la "démocratie (n'étant) pas de l'arithmétique. (..) Ces électeurs du centre, de l'extrême droite, ces abstentionnistes, il faut les respecter, il faut les écouter. Et surtout, il faut les convaincre que notre camp est plus crédible et plus solide que la gauche", a lancé le chef du gouvernement.
"Peut-on être indécis à la tête du Parti socialiste pendant dix ans et se montrer déterminé à la tête de la France ?", a encore demandé François Fillon, affirmant que depuis le début de sa campagne, "le candidat socialiste surfe sur du vague".
"Avec les socialistes, c'est toujours la même chose, les promesses de printemps, le bricolage à la rentrée, les avalanches d'impôts pour l'hiver. Je doute que les Français confient les clés à M. Bricolage, la France n'a pas vocation à devenir ce Bricoland", a pour sa part déclaré le ministre de l'Education nationale Luc Chatel.
A noter qu'au premier tour de la présidentielle, Calais avait voté à une forte proportion pour le FN : 25,74% des votants contre 18,68% pour Nicolas Sarkozy et 30,52% pour François Hollande.