Carlton: Roquet demande à Eiffage de le réintégrer

David Roquet, ex-directeur d'une filiale d'Eiffage a demandé à son employeur de revenir sur son licenciement.

David Roquet, ex-directeur d'une filiale du groupe Eiffage mis en examen dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille, a demandé par lettre à son employeur de revenir sur son licenciement, a-t-on appris jeudi auprès de l'un de ses avocats. L'ancien directeur de la société Matériaux enrobés du Nord, une filiale du groupe de BTP dans le Pas-de-Calais, est notamment soupçonné d'avoir réglé des frais liés à des soirées libertines avec des prostituées, auxquelles Dominique Strauss-Kahn aurait participé.

Il a été mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" et Eiffage avait porté plainte contre lui pour abus de biens sociaux et s'est constitué partie civile. "Vous connaissiez (...) parfaitement la nature des frais de réception engagés par mon intermédiaire, que je n'ai jamais cherché à dissimuler", écrit David Roquet dans une lettre du 22 décembre écrite depuis la maison d'arrêt d'Arras (Pas-de-Calais) à ses employeurs.

Les organismes internes de contrôle "étaient parfaitement satisfaits de la tenue des comptes", a-t-il ajouté, estimant "qu'en terme d'image", il est "utile" au groupe de "trouver un bouc émissaire". "Je vous demande, en conséquence, respectueusement de bien vouloir revenir sur votre décision", poursuit-il. Selon Me Stefan Squillaci, qui le défend dans le cadre de l'affaire Carlton, l'ancien salarié envisage de poursuivre Eiffage devant les prud'hommes.

Joint par l'AFP, Eiffage n'avait pas réagi dans l'après-midi. Dans sa lettre de licenciement, dont l'AFP a eu copie, l'entreprise estime que M. Roquet a "volontairement abusé" des moyens mis à sa disposition dans le cadre de son activité professionnelle. Selon le directeur général du groupe de BTP Pierre Berger, un audit interne a mis en évidence 50.000 euros de dépenses indues liées à cette affaire. David Roquet avait affirmé avoir agi avec l'aval de son supérieur hiérarchique, et soutenu que les dirigeants d'Eiffage "ne pouvaient ignorer l'organisation de parties fines", déclarait fin octobre son avocat, Me Eric Dupond-Moretti. Le groupe avait dénoncé des "accusations sans fondement".

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