Le chef d'entreprise lensois Fabrice Paszkowski, ami de DSK, a été entendu ce lundi par les juges d'instruction.
Fabrice Paszkowski a été entendu lundi (de 10h à la fin de soirée) pour la première fois sur le fond par les juges d'instruction, a-t-on appris auprès de son avocat, Karl Vandamme. Les juges ayant refusé de remettre M. Paszkowski en liberté, Me Vandamme va déposer une demande en ce sens qui devra être examinée prochainement par un juge des libertés et de la détention (JLD).
Carte d'identité
Fabrice Paszkowski est né à Carvin. Il a 44 ans. Il est gérant de la société Medicalis à Lens, fournisseur de matériel médical. Il se dit socialiste. Membre jusqu'en 2009 de la section de Béthune.
Il est aujourd"hui mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée et abus de biens sociaux. Il est en détention provisoire à Longuenesse.
Sa rencontre avec Dominique Strauss-Kahn
Ami des fils de Jacques Mellick (Jacques et Miguel), il aurait rencontré pour la première fois DSK en 2002. Il a fait partie du club de soutien à DSK "A gauche en Europe " dans le Pas-de-Calais. A cette époque, DSK vient souvent dans le département. Fabrice Paszkowski est toujours là. Sur cette vidéo, on voit par exemple DSK présenter ses voeux à son club de soutien du Pas-de-Calais en compagnie de Jacques Mellick.
Un admirateur de DSK
"Lors des discussions avec DSK, David Roquet et moi étions complètement subjugués et avions l'impression d'être des privilégiés de pouvoir assister à des réflexions de ce niveau", a affirmé Fabrice Paskowski devant les juges. Il voue une grande admiration à l'ancien patron du FMI. On ignore en revanche les raisons de sa proximité avec DSK. Ce qui est sûr, c'est qu'il est un "proche". A son retour à Paris en septembre dernier, après l'affaire du Sofitel, DSK a rapidement reçu Paszkowski. Il échangeait également de nombreux SMS avec lui. SMS qui ont intrigué les juges d'instruction.
Son rôle dans les "soirées"
Fabrice Paszkowski aurait participé à l'organistaion d'au moins 4 "soirées" à Paris et 3 voyages à Washington". Il dit qu'il les co-finançait avec un autre chef d'entreprise David Roquet. Lui se dit "voyeur" et affirme qu'il restait "habillé lors de ces soirées". Au sujet des "filles" qui participaient à ces "soirées", il affirme : "David Roquet m'a dit avoir une personne qu'il connaissait, René Kojfer qui fréquentait des clubs avec des filles et qu'il pourrait nous trouver des personnes pour nous accompagner. (...) Oui je savais que (les filles) étaient rémunérées. David m'en avait parlé mais je ne saurais pas vous donner plus de détails sur les tarifs. (...)
Intérieur d'une suite de l'hôtel Murano à Paris (capture d'écran site internet de l'hôtel)
Des contreparties ?
Organisait-il ces soirées en échange de contrats ou avantages ? Non, répond-il. "Intellectuellement, c'est intéressant de discuter avec quelqu'un comme lui. Je n'ai tiré aucun bénéfice de mon amitié avec lui, je travaille dans le domaines des particuliers et pas dans le domaine de l'Etat." Dans ces SMS, DSK semble pourtant le mettre en relation avec des hommes politiques proches (Moscovici, Le Guen, Aubry ?). Son avocat affirme qu'il n'a jamais été question de contrats ou marchés obtenus grâce à ses éventuelles mises en relation.
A lire aussi :
Carlton : David Roquet entendu par les juges
Affaire Carlton : des soirées particulières