En visite à Lille, le ministre de l'intérieur a exprimé sa confiance aux policiers du Nord après l'affaire du Carlton.
Claude Guéant a démarré sa visite à 11 heures ce matin à l'hôtel de police de Lille. Il s'est ensuite exprimé devant 300 fonctionnaires issus de l'ensemble des services de la police nationale. Le ministre de l'Intérieur doit se rendre ensuite sur le site du futur commissariat de police de Wattignies ainsi qu'à l'école nationale de police de Roubaix.
Xavier Levaux, délégué SGP Police
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a assuré aux policiers du Nord de sa "confiance" après l'"affaire" de prostitution de l'hôtel Carlton qui avait vu plusieurs fonctionnaires mis en cause, et lancé un "appel" à la municipalité en faveur de la vidéoprotection.
Venu à Lille pour se "rendre compte de la mise en place des réformes" récentes (police d'agglomération et patrouilleurs), le ministre a "tenu à vous dire ma confiance", a-t-il lancé aux policiers rassemblés à la direction départementale de la sécurité publique.
Il l'a fait parce que "je devine, après les événements de cet automne, que cette affaire vous a troublés, que vous vous êtes sentis atteints par ces dérapages", a-t-il ajouté.
Le métier de policier "nécessite une attitude irréprochable, un comportement exemplaire", a poursuivi Claude Guéant.
Il a également profité de sa visite à Lille pour lancer "un vibrant appel aux autorités municipales pour l'installation de caméras de vidéoprotection".
"Nous en avons", a lancé au ministre depuis la salle où il se trouvait, l'adjoint au maire de Lille chargé de la sécurité et de la prévention de la délinquance, Roger Vicot. "Oui, mais pas assez", lui a rétorqué Claude Guéant. A Lille, "il y a 4.000 caméras" de vidéoprotection, a dit M. Vicot à un journaliste de l'AFP, "dans le métro, les parkings, mais il n'y en a aucune sur l'espace public", a-t-il souligné.
Toutefois, a ajouté M. Vicot, "dans le cadre d'enquêtes il nous arrive de demander à la police nationale d'utiliser l'outil vidéo en caméras dissimulées pour enrichir les investigations et les procédures judiciaire".
"En ce cas, la police, sous couvert du procureur de la République met en place ses propres caméras", a-t-il expliqué.