Fermé par la justice le 14 octobre, le site Copwatch a rouvert. Il fiche policiers et gendarmes.
"Le ministère de l'Intérieur français a voulu nous interdire. Il a échoué." Ce message est inscrit ce mardi sur le site Copwatch Nord-Ile de France. Un site très controversé.
Le tribunal des référés de Paris avait pourtant ordonné le vendredi 14 novembre de le bloquer. Copwatch fiche policiers et gendarmes au nom de la lutte contre les violences policières et qui révèle des données personnelles.
Des pratiques jugées scandaleuses par le ministre de l'intérieur Claude Guéant qui avait porté plainte contre ce site en septembre dernier et qui avaient donc obtenu gain de cause.
Copwatch sous surveillance (septembre 2011)
Un reportage de Nadia SALMI et Sébastien GURAK
Des policiers de la région parisienne, de Lille ou Calais sont notamment fichés sur ce site avec photos, identité complète et accompagnés de commentaires sur leur présumé appartenance à l'extrême-droite.
"Copwatch Nord Paris Idf se veut une véritable plateforme de lutte et contre-renseignements à l'encontre de la répression des forces de sécurité française. Ces forces de sécurité, nous avons appris à les connaître, les observer, les comprendre. Aujourd'hui, cette expérience acquise sur le terrain et parfois directement au sein de leurs unités, le gouvernement français ne l'accepte pas.(...)"La police ne protège pas la population, elle la réprime, la dompte et la criminalise. Elle n'est qu'une faucheuse destinée à abattre la misère afin de protéger la bourgeoisie", peut-on lire sur le site.
Selon RTL, le ministère de l'Intérieur a déjà lancé la riposte. Les fournisseurs d'accès ont été contactés pour faire appliquer la décision de justice d'octobre dernier.Une nouvelle action en référé pourrait être intentée devant le tribunal.
A lire aussi :
Copwatch, le site "anti-flics" interdit