Le secrétaire général du FN S. Briois estime que le score de Marine Le Pen est un avertissement en vue des législatives.
Le secrétaire général du Front National Steeve Briois a estimé jeudi que "le coup
de tonnerre" du premier tour, où Marine Le Pen a recueilli 17,90% des suffrages, "n'est qu'un avertissement", évoquant la perspective des législatives.
"Le coup de tonnerre auquel nous avons assisté hier, à mon avis, n'est qu'un avertissement", a déclaré à la presse M. Briois à la permanence du FN d'Hénin-Beaumont.
Steeve Briois interviewé par Simond Colaone
"Si sept millions de Français ont fait confiance à Marine Le Pen, c'est parce qu'ils souhaitent entrer en résistance, Marine Le Pen est la seule candidate à évoquer des thèmes que personne ne veut plus évoquer", a-t-il dit, citant l'immigration, l'insécurité, le "mondialisme", l'Europe, la baisse du pouvoir d'achat, les délocalisations. "Notre objectif est de transformer l'essai. Nous sommes sur une rampe de lancement, vous avez assisté à la première fusée hier soir, eh bien la seconde fusée sera les législatives, parce que plus rien ne sera comme avant", a-t-il déclaré.
Il a prédit "une recomposition politique autour du Front national", avec d'un côté le PS et de l'autre "sa vraie opposition". Pour les législatives, "nous attendons le Front national partout", a-t-il annoncé, affirmant que l'objectif de Marine Le Pen est de "faire entrer la voix de la France au Parlement".
M. Briois a souligné que Marine Le Pen arrivait "largement en tête" dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, avec 31,42% des suffrages, face à François Hollande, Nicolas Sarkozy ou Jean-Luc Mélenchon, et que pour les législatives, le FN aura "affaire à des gens beaucoup moins connus".
Il a laissé planer le doute sur le candidature de Marine Le Pen dans cette circonscription, alors qu'il énumérait plusieurs communes où selon lui "les gens qui ont voté pour le Front de Gauche se reconnaîtront plus (...) dans la candidature du Front national, de Marine ou de moi peu importe". En novembre dernier, la présidente du FN avait annoncé qu'elle serait candidate aux législatives en cas d'échec à la présidentielle, "bien sûr dans (sa) circonscription".
Dans ce qu'il a qualifié de "terre vérolée par le Parti socialiste", "les électeurs UMP voteront dès le premier tour pour le Front national. Il y a un jour où nous franchirons la barre des 50%, (...) ce sera en juin", a-t-il ajouté.