De la prison pour une fausse alerte à la bombe

Un homme de 26 ans a écopé d'une peine de 12 mois de prison pour une fausse alerte à la bombe.

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L'auteur d'une alerte à la bombe infondée visant la centrale nucléaire de Gravelines, qui avait dû être partiellement évacuée dans la nuit de vendredi à samedi, a été condamné mercredi à huit mois de prison ferme.

Le jeune homme de 26 ans, qui a écopé d'une peine de 12 mois de prison dont 4 avec sursis, a été incarcéré à l'issue de l'audience de comparution immédiate qui s'est tenue devant le tribunal correctionnel de Dunkerque, selon la même source, confirmant des informations de la presse locale.
 

Un différend d'ordre privé à l'origne de la fausse alerte

Il avait expliqué qu'il voulait nuire à son beau-père qui travaille à la centrale, en raison d'un différend d'ordre privé, a-t-on expliqué de source judiciaire. Le prévenu, d'origine maghrébine, a expliqué à l'audience qu'il voulait "embêter" le père de sa compagne, qu'il accuse de racisme, selon la presse locale. Sous l'emprise de l'alcool après avoir bu une bouteille de vodka, il avait appelé police et pompiers affirmant qu'une bombe allait exploser dans la tranche 6 de la centrale, à l'arrêt pour rechargement du combustible et des opérations de maintenance.


 

Contrôlé dans la nuit des faits à proximité d'une cabine téléphonique, il a été interpellé mardi matin, selon une source judiciaire. Si EDF n'a déploré aucune perte de production directe lors de l'évacuation, l'activité sur deux tranches de la centrale en maintenance a été perturbée pendant dix heures, ce qui aura un impact lors du "recouplage" des deux réacteurs au réseau, selon une porte-parole.

Un préjudice de 300 000 à 400 000 euros


EDF déplore un "manque à produire" dont le préjudice financier est estimé entre 300.000 et 400.000 euros. Ce litige sera jugé lors d'une audience au civil le 1er décembre.  Dans le passé, le jeune homme avait effectué des missions d'intérim chez un sous-traitant d'EDF sur le site de Gravelines, et était considéré comme un "bon ouvrier", a-t-on expliqué de source judiciaire. Cette source l'a décrit comme "entièrement dépassé par les conséquences de son acte".

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