La cour d'appel de Douai a levé le contrôle judiciaire de Dominique Strauss-Kahn.
L'interdiction faite à Dominique Strauss-Kahn d'évoquer l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille dans la presse a été levée mercredi par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Douai, a indiqué le parquet général dans un communiqué.
Corinne Péhau
La chambre de l'instruction a "supprimé l'interdiction d'entrer en contact avec tout organe de presse" à propos de la procédure dans laquelle M. Strauss-Kahn a été mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée.
Infirmant partiellement l'ordonnance de placement sous contrôle judiciaire de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), la cour d'appel a en revanche "maintenu l'obligation de fournir un cautionnement de 100.000 euros".
"Enfin, la chambre de l'instruction a précisé les noms des témoins avec lesquels l'interdiction d'entrer en contact est maintenue", selon le communiqué du parquet général.
M. Strauss-Kahn s'était rendu en personne devant les magistrats pour contester son contrôle judiciaire le 23 mai, accompagné de ses trois avocats qui regrettaient en particulier que leur client ne puisse pas s'exprimer publiquement dans cette affaire.
"Nous sommes dans l'interdition de parler du dossier dont vous ne cessez de parler", avait déploré Henri Leclerc devant la presse au lendemain de la mise en examen
de son client, jugeant qu'il s'agissait d'une atteinte à "la liberté d'expression" et à "la convention européenne des droits de l'Homme".