L'ex-patron du FMI, mis en examen pour proxénétisme, saura la semaine prochaine si son contrôle judiciaire est levé.
Dominique Strauss-Kahn est ressorti du palais de justice de Douai vers 13h cet après-midi. Le départ de sa voiture a donné lieu à une véritable empoignade entre les nombreux policiers présents et les journalistes, empêchant ces derniers de prendre des images.
L'ancien directeur général du Fonds Monétaire International s'était rendu à la cour d'appel de Douai pour demander, avec ses avocats, la levée de son contrôle judiciaire dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton, un appel dont l'issue sera connue le 30 mai, selon sa défense.
"Nous avons contesté le contrôle judiciaire et plus particulièrement cette interdiction tout à fait étrange de communiquer avec des organes de presse dans une affaire dans laquelle la presse parle beaucoup", a déclaré à l'issue de l'audience
Me Henri Leclerc, l'un des trois avocats de DSK.
Mis en examen le 26 mars pour proxénétisme aggravé en bande organisée, Dominique Strauss-Kahn a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec les mis en examen, les parties civiles, les témoins et tout organe de presse à propos des faits objets de la procédure.
A Douai, les magistrats de la chambre de l'instruction ont principalement demandé à DSK "pourquoi il sollicite cette main-levée", selon une source judiciaire citée par l'Agence France Presse, mais qui a précisé qu'il ne s'agissait pas d'un interrogatoire sur l'affaire.
Les avocats de M. Strauss-Kahn avaient également annoncé qu'ils demanderaient l'annulation de la mise en examen de leur client, mais cette procédure n'a toujours pas été engagée, selon cette même source judiciaire.
Cette audience à huis clos devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai intervient deux jours après que le parquet de Lille a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire sur des faits "susceptibles d'être qualifiés de viol en réunion" qui se seraient déroulés à Washington entre le 15 et le 18 décembre 2010, selon le témoignage de Marion, une prostituée belge. Cette enquête, qui vise notamment Dominique Strauss-Kahn, a été confiée à la police judiciaire lilloise.
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