La mise en examen de DSK suscite de nombreuses réactions en cette période de campagne éléctorale.
Embarras et prudence, c'est le ton général des réactions à la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn dans le camp socialiste, à 3 semaines et demi du 1er tour de la présidentielle.
Interrogé sur l'antenne de France Bleu Nord, François Hollande a déclaré qu'il n'avait
"pas de commentaire particulier" à faire. "C'est une affaire privée, pénible mais sur laquelle je n'ai pas de jugement politique à formuler", a simplement déclaré le candidat socialiste.
"La page est tournée (sur Dominique Strauss-Kahn). Laissons la justice faire son travail. Je n'ai aucun autre commentaire à faire aujourd'hui", a déclaré Martine Aubry, la patronne du PS sur France Inter.
Le directeur de campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, a exprimé sa "tristesse" après la mise en examen de Dominique Strauss-Kahn dont il fut proche,
dans l'affaire du Carlton de Lille.
"C'est de la tristesse que chacun ressent pour Dominique Strauss-Kahn qui a été
à nos côtés, pendant si longtemps, un acteur important de la vie politique. Maintenant c'est à la justice de faire son travail", a déclaré le député du Doubs sur France Info.
Comme on lui demandait si les démêlés judiciaires de l'ancien ministre PS pouvaient
handicaper la campagne de M. Hollande, M. Moscovici a répondu : "chacun voit que
ça n'a rien à voir avec le Parti socialiste".
La candidate EELV à l'Elysée, Eva Joly a également été interrogée par Canal + sur cette mise en examen.
"Comment est-ce possible que, lorsqu'on est patron du FMI, on ait pu réunir des
suspicions graves de proxénétisme en bande organisée ? C'est gravissime", a-t-elle
commenté.
"Le devoir d'exemplarité des hommes politiques est mis à mal et on peut se demander quand il avait le temps de s'occuper réellement du FMI quand on voit son emploi du temps avec les filles", a poursuivi celle qui fut juge d'instruction, à propos de l'ex-ministre socialiste.
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