Une collégienne de 12 ans a mis fin à ses jours avec un fusil de chasse ce lundi soir près de Liévin.
Ce lundi, vers minuit, les pompiers d'Avion ont constaté le décès d'une fille de 12 ans au domicile de ses parents à Eleu-dit-Leauwette. Le parquet de Béthune a confirmé que la thèse du suicide était privilégiée. La fillette aurait attenté à ses jours avec un fusil de chasse.
Ses parents ont immédiatement été pris en charge et hospitalisés. Une enquête confiée à la Sûreté Départementale du Pas de Calais est en cours. Une autopsie a été demandée par le Parquet.
Le parquet se veut très prudent sur les raisons de ce suicide et indique que l'enquête est "orientée vers son environnement scolaire et également son environnement familial, des investigations classiques". "C'est une enquête qui devra donner des explications sur le passage à l'acte d'une jeune fille de 12 ans, ce qui n'est quand même pas anodin", a souligné le parquet.
Une autopsie aura lieu "dans les jours prochains bien que la thèse du suicide soit plus que privilégiée, là-dessus on n'a pas de doute", a-t-il encore précisé. La jeune fille a laissé une lettre avant de se suicider, selon le parquet qui a toutefois infirmé les rumeurs selon lesquelles il y serait fait état de violences scolaires. "Le chef d'établissement est très surpris de la rumeur qui circule à ce propos" et n'a "jamais eu de retour" qui indiquerait que cette élève aurait été victime d'"agression" ou de "harcèlement", a assuré le rectorat. Une cellule psychologique a été mise en place dans le collège lensois où était scolarisée la jeune fille.
"A notre connaissance, c'était une élève qui n'était pas victime de harcèlement", a confirmé à l'AFP aux abords de l'établissement Pascal Decaix, le principal du collège Jean-Jaurès de Lens où la jeune fille était scolarisée. Selon lui, la collégienne ne se s'est jamais plainte de harcèlement ou de violences auprès des adultes de l'établissement. Il avait rencontré la mère de l'adolescente début décembre, laquelle n'a pas évoqué de plainte de sa fille de cet ordre.
"Nous sommes actuellement dans la douleur, qu'on partage avec celle des familles", a déclaré M. Decaix, qui évoque "un drame qui endeuille l'ensemble de la communauté éducative: nous somme sous le choc". Une cellule psychologique a été mise en place au collège. "Elle avait certainement un mal-être qui n'était pas d'origine scolaire", a ajouté le principal, avant de décrire une élève qui avait "des résultats honorables mais perfectibles" et qui était suivie par une assistante sociale, comme d'autres élèves de l'établissement. "C'est dramatique", a déclaré une enseignante de l'établissement, qui décrit une adolescente "repliée sur elle-même".
Le collège, qui se trouve en ZEP, n'est pas considéré par le rectorat comme un établissement facile, "sans qu'il y ait pour autant de phénomènes de violence plus exacerbés" que dans d'autres collèges.