Manque de places, manque de moyens, et des demandes d'hébergement d'urgence toujours plus nombreuses.
Au standard du 115, hier soir, 547 appelants n’ont pas pu obtenir de réponse favorable sur la métropole lilloise. Parmi eux, des hommes seuls, des familles, mais aussi des mères isolées avec leurs enfants.
Le Samu social est dans l’impasse dans le secteur de Lille, où il manque environ 1000 places à l’année. Le président du Samu Social Lille Métropole, Eric Delhaye, sera l'invité du + ce soir à 19h15 sur France 3 Nord Pas-de-Calais.
A quelques jours de la trêve hivernale, la ministre du Logement Cécile Duflot n’a pas exclu de mettre en œuvre la réquisition de logements vacants, un dispositif rarement appliqué, pour accueillir sans-abris et mal-logés. Evoquant "des bâtiments vides depuis des années et qui ne servent à rien, quand des gens, des familles, sont à la rue", Cécile Duflot estime "qu'aucun moyen ne doit être négligé", sans toutefois préciser le calendrier ou les méthodes de mise en oeuvre de mesures de réquisition.
La possibilité de réquisition de logements vacants est prévue dans une ordonnance du 11 octobre 1945 promulguée pour lutter contre la crise du logement. Elle a été bondamment employée jusque dans les années 60, au cours desquelles plus de 100.000 arrêtés de réquisitions ont été pris, peut-on lire sur le site de l'association Droit au Logement (Dal).
Mais la dernière vague de réquisitions date de 1995/96, après l'occupation emblématique d'un immeuble rue du Dragon, dans le centre de Paris. Le gouvernement avait réquisitionné environ 1.000 logements dans la capitale, appartenant à des banques et des compagnies d'assurance, toujours selon le Dal.