Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur présumé de la fusillade de cette nuit dans la discothèque le Vamos à Bertry est âgé de 31 ans.
Il a déjà été condamné à de nombreuses reprises, notamment en 2004 à deux ans de
prison dont un avec sursis pour des faits de violence avec arme, selon un avocat.
Ancien portier, il aurait déjà été interdit d'entrée dans cet établisement nocturne de Bertry pour avoir déclenché des bagarres.
Cette nuit, selon un employé du Vamos, il se serait battu avec son beau frère avant d'être invité à quitter les lieux.
Mais il est rapidement revenu alors que sa compagne avait prétexté avoir oublié des effets personnels pour se faire ouvrir la porte, et il aurait tiré sur la porte du vestiaire, puis sur la porte de l'établissement, selon le substitut du procureur.
L'arme, qui a été retrouvée, est un fusil de calibre 12, chargé avec des cartouches
de plombs.
Le suspect a été interpellé à son domicile de Ligny-en-Cambrésis par le GIGN, vers midi.
Sa compagne de 34 ans ainsi qu'un complice présumé de 34 ans ont également été arrêtés, et sont mis en cause pour complicité.
L'auteur présumé lui est placé en garde à vue pour tentative d'assassinat.
Selon un dernier bilan, les tirs ont fait dix blessés légers, dont sept ont été
acheminés vers les hôpitaux de Cambrai et du Cateau-Cambrésis. Trois personnes très choquées ont également été prises en charge par les secours, dont une a également été hospitalisée, selon les pompiers.
Mais aucun pronostic vital n'est engagé et la personne la plus gravement touchée
a été atteinte au coude, a précisé le sous-préfet.
Reportage de Jean-Louis Manand & Jean-Marie Barféty
Ces coups de feu surviennent une semaine exactement après ceux qui avaient été tirés aux
abords d'une discothèque de Lille, faisant deux morts et six blessés. Dans cette
affaire le tireur présumé et son complice présumé ont été arrêtés vendredi en Espagne.
"Bien évidemment tout le monde fait le rapprochement" avec la fusillade de Lille,
a déclaré le sous-préfet de Cambrai, Etienne Stock.. "Il s'agit d'un contexte un peu similaire et en terme de date, on est dans un calendrier très proche", pour autant "il ne faut pas avoir d'a priori et les faits ne sont pas forcément identiques", a-t-il ajouté.
"Il faut que les forces de l'ordre soient davantage présentes aux abords des établissements", a estimé de son côté Patrick Malvaës, président depuis 32 ans du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL).
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