Que risque le maire de Wasquehal entendu dans une affaire de détournements publics ?
"Toutes les possibilités sont ouvertes" en termes de poursuites contre le maire centriste de Wasquehal (Nord), Gérard Vignoble, ressorti libre de sa garde à vue jeudi dans le cadre d'une enquête menée par le parquet de Lille, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
M. Vignoble, maire NC depuis 1977 de cette commune située dans la métropole lilloise, est notamment soupçonné de détournements de fonds publics par une mauvaise gestion de la commune, des dépenses inconsidérées et des emplois fictifs au bénéfice de proches. "Les investigations semblent maintenant terminées", a indiqué une source judiciaire à l'AFP. "On est toujours au stade de l'enquête préliminaire et toutes les possibilités sont ouvertes: pas de poursuites, poursuites directes ou ouverture d'une information judiciaire à l'issue de l'enquête préliminaire", a-t-elle ajouté.
Le maire et sa compagne, qui est désormais attachée territoriale (BIEN attachée territoriale), sont ressortis libres, jeudi vers 18H30, après neuf heures de garde à vue jeudi à Lille dans le cadre de cette enquête.
Le maire a organisé une conférence de presse ce vendredi matin pour s'expliquer.
Une élue d'opposition de Wasquehal avait déposé plainte en décembre 2011 contre le maire et certains élus auprès du procureur de la République de Lille, s'appuyant sur un rapport de la Chambre régionale des comptes dénonçant des "irrégularités" dans la gestion de la commune. Le rapport de la CRC, portant sur la période 2006-2009, dénonçait "la situation financière très dégradée" de Wasquehal, et pointait du doigt des "irrégularités" dues notamment, selon elle, à des "désordres de gestion" et des "dépenses de fonctionnement disproportionnées".
La Chambre des comptes mettait en avant "l'absence d'encadrement de plusieurs postes de dépenses", notamment pour les indemnités pour frais de représentation du maire, passés de 17.000 à 24.000 euros de 2006 à 2009, "souvent sans rapport avec ses fonctions, ni même avec l'intérêt communal". Les magistrats évoquaient également le "laxisme" qui "préside au fonctionnement des régies de la ville" qui a permis, notamment, "le versement irrégulier de très nombreuses sommes en espèces au maire" et qui ont eu "pour effet d'octroyer des avantages à un nombre limité de personnes".
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