Le journaliste Hervé Ghesquière est sous le coup d'une plainte en diffamation de l'ex responsable presse de l'armée.
Le journaliste Hervé Ghesquière, ancien otage en Afghanistan, est sous le coup d'une plainte en diffamation devant le parquet de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), saisi par l'ancien responsable presse de l'armée à Kaboul, a-t-il indiqué à l'AFP, confirmant une information du journal Le Monde.
L'affaire doit être jugée le 9 octobre. La plainte du lieutenant-colonel Jackie Fouquereau vise des propos tenus fin février 2012 par Hervé Ghesquière qui l'a qualifié de "lâche" dans un entretien aux Echos du Touquet, une petite publication du littoral nordiste qui fait partie du groupe Voix du Nord. Plusieurs publications du groupe ont repris cette interview.
L'Elysée intoxiqué ?
Le journaliste nordiste s'était installé dans la station balnéaire du Pas-de-Calais pour rédiger son livre "547 jours", paru en septembre.
L'ouvrage met en cause l'armée française, surtout son responsable presse en Afghanistan, le lieutenant-colonel Jackie Fouquereau, coupable, selon lui, d'avoir "intoxiqué" l'Elysée et le gouvernement français en leur affirmant que les journalistes cherchaient "à tout prix à rencontrer des talibans", ce qui avait causé leur perte.
"Je n'ai rien à dire à M. Ghesquière"
Dans Le Monde de ce samedi, Jackie Fouquereau se dit "lynché médiatiquement." Il affirme avoir signalé avant la prise d'otages des incidents récurrents rencontrés à cause des journalistes, notamment lors de sorties avec les troupes. "Il assure avoir averti les journalistes du danger d'aller seuls en Kapisa, zone dangereuse, entre deux périodes prévues avec les militaires", écrit le quotidien. "J'ai eu le sentiment d'avoir fait mon travail, ajoute M.Fouquereau. On me traite de lâche et de menteur. On est dans la diffamation, je n'ai rien à dire à M. Ghesquière."
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