Cette seconde vague d'interpellations d'islamistes radicaux présumés suscite un déferlement de réactions politiques.
Au petit matin, 10 personnes ont été arrêtées dans plusieurs villes de France dont Roubaix. Cette opération policière visait des individus isolés avec pour la plupart des profils " à la Mohamed Merah ". Des personnes susceptibles de s'être rendues en Afghanistan ou au Pakistan ou de vouloir s'y rendre pour mener le jihad.
Cette seconde vague arrive après un premier coup de filet le 30 mars, 19 personnes avaient été arrêtées. Nicolas Sarkozy avait prévenu qu'il y aurait d'autres interpellations. Depuis les tueries de Montauban et Toulouse, il affiche son intransigeance envers l'islamisme radical.
Nicolas Sarkozy, le 30 mars 2012 suite aux 19 interpellations dans les milieux islamistes radicaux.
Sans tarder, cette nouvelle opération policière a suscité les réactions. Plusieurs opposants au candidat-président ont dénoncé les arrières-pensées politiques de ce coup de filet.
Le Front National a fustigé la "gesticulation électoraliste " de Nicolas Sarkozy. François Bayrou s'est dit opposé à toute " mise en scène " d'arrestations opérées devant "les caméras".
François Hollande s'est montré plus prudent: "S' il y a des soupçons, si il y a des risques, ils doivent être conjurés. Ce qui peut surprendre, c'est pourquoi le faire après un acte terroriste qui a, c'est vrai, profondément affecté les esprits ", a-t-il déclaré sur RTL.
La première secrétaire du PS Martine Aubry a déclaré qu'elle était "pour la fermeté, pas pour le spectacle", jugeant "étonnant" que celle nouvelle vague d'arrestations interviennent "juste après l'affaire Merah".
Réactions de Martine Aubry, maire de Lille, première secrétaire du Parti Socialiste et Bernard Gérard, député-maire UMP de Marcq-en-Baroeul.
Au niveau local, le maire de Roubaix, Pierre Dubois, s'est exprimé pour " s'interroger sur la médiatisation " de l'opération, même " s' il va de soi que la lutte antiterroriste est fondamentale et doit-être un combat de tous les instants ". Pour lui, " une chose est la lutte antiterroriste (...) une autre est la politique spectacle ".
L'antenne régionale de la Ligue des Droits de l' Homme dénonce " une opération publicitaire à des fins électorales ". Elle considère que " par la convocation sur place des caméras, par l'aspect spectaculaire construit de l'intervention policière, l'intervention de ce jour à Roubaix dépasse largement du cadre d'une action normale de sécurité publique."
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