Dans une interview à France Bleu Nord, l'ancien premier ministre a expliqué comme il voyait la mort.
L'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy a déclaré qu'il voyait la mort comme il a "vu la mer la première fois, quelque chose qui s'impose à vous majestueusement", dans une interview diffusée lundi par France bleu Nord.
"La fin de vie, c'est comme lorsque j'ai vu la mer la première fois, (quelque chose) qui s'impose à vous majestueusement avec solennité, beaucoup de force et une très grande beauté", a-t-il confié sereinement, dans une interview recueillie à l'occasion de la publication de son témoignage "Ce jour là" (Michel Lafon).
"J'espère que je vais mieux"
"J'ai été heureux de ma vie, de mon combat, des résultats que j'ai pu avoir, tout en me souvenant de toutes les difficultés", souligne à 84 ans, celui qui fut le Premier ministre de l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Pour lui l'essentiel, dans la politique c'est "d'avoir des idées, il faut transformer, faire des réformes". "J'espère que je vais mieux", dit Pierre Mauroy à propos de son état de santé, six mois après avoir subi une intervention dans le cadre de soins de curiethérapie destinés à soigner une tumeur cancéreuse à un poumon.
Mais il concède qu'il est "toujours convalescent" et qu'il a des "difficultés à se déplacer". Il revient également sur son choix de Martine Aubry pour lui succéder à Lille - d'abord comme première adjointe en 1995 - , alors qu'il avait tout d'abord pensé à son dauphin lillois de l'époque Bernard Roman mais qui avait été battu aux législatives de 1993. "Il fallait alors un électrochoc, faire un renouvellement en prenant une femme", a-t-il affirmé en soulignant que Martine Aubry était "une femme à poigne, elle sait commander". "Est-ce qu'il y a des politiques qui aient bon caractère?", s'interroge-t-il.
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