Des vols annulés, mais pas de pagaille à l'aéroport de Lille.
La mobilisation du secteur aérien reste forte en ce deuxième jour de conflit. A 17 h 30 ce mardi, on enregistrait 12 vols à destination ou en provenance de Lille annulés. D'autres annulations pourraient intervenir plus tard dans la journée. Mais pas de pagaille pour autant à l'aéroport de Lille, les passagers étant souvent prévenus en amont.
Ce mardi, Air France a annulé préventivement un peu moins de 50% de ses vols long
courrier et environ 30% de ses vols court et moyen courrier.
En-dehors de Lille, cela a beaucoup touché les aéroports de province comme Marseille-Provence (59 vols annulés), Montpellier (11 vols annulés de/vers Paris), Nice (18 vols annulés), Bordeaux (12 annulés au départ, 14 à l'arrivée), Toulouse-Blagnac (51 vols annulés), ou Lyon (8).
A Lille, "il n'y a pas de mouvement de panique ou de mouvement de grogne des passagers. Tout se déroule dans le calme", a indiqué un responsable de l'aéroport.
A la direction d'Air France, on expliquait avoir "anticipé le plus possible les annulations et prévenir les passagers qui sont, quand c'est possible, reportés sur les vols prévus ou qui ne viennent pas et reportent leur voyage".
Air France avait indiqué avoir envoyé lundi plus de 25.000 messages par SMS ou
courriels à ses passagers.
Des annulations de dernière minute ont été toutefois enregistrées à Roissy-Charles-de-Gaulle,notamment vers Milan, Alger, Marseille et Sofia. Les perturbations peuvent
toucher d'autres compagnies, comme easyJet, qui avait dû annuler plusieurs vols au départ de France la veille.
Tous les syndicats de l'aérien ont déposé avant Noël des préavis appelant à se mobiliser du 6 au 9 février pour s'opposer à une proposition de loi, votée en première lecture le 24 janvier par les députés.
Le texte veut notamment imposer aux grévistes des préavis individuels 48 heures avant le début d'un conflit. Le gouvernement invoque "un progrès pour le droit des passagers" moyennant des prévisions de trafic affinées.
L'examen au Sénat est prévu le 15 février, avant un retour devant les députés. Si les préavis ont été déposés par l'ensemble des syndicats - pilotes, hôtesses et stewards, personnel au sol et prestataires - les pilotes sont aux avant-postes de la mobilisation.
Selon le syndicat très majoritaire, le SNPL, plus de 50% des pilotes programmés lundi chez Air France étaient grévistes, chiffre que la direction n'a pas souhaité commenter.
"Les pilotes sont très mobilisés, les PNC (hôtesses et stewards) beaucoup moins",
a commenté une source syndicale chez Air France.
"Mais au fil des jours cela va être de plus en plus compliqué d'assurer des vols pour Air France", a ajouté ce syndicaliste chez les hôtesses et stewards.