La footballeuse d'Hénin-Beaumont reste en France

Le tribunal administratif a annulé le refus de séjour de Rigoberte M'Bah pris par la préfecture du Pas-de-Calais.

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Le tribunal administratif de Lille a annulé la décision de refus de séjour prise par la préfecture du Pas-de-Calais à l'encontre d'une footballeuse camerounaise d'Hénin-Beaumont, menacée d'expulsion à plusieurs reprises, a appris l'AFP lundi auprès de son avocate.

Le tribunal a annulé la décision de refus de séjour "pour erreur de droit" et oblige la préfecture du Pas-de-Calais à "réexaminer le droit au séjour de Rigoberte M'Bah dans un délai d'un mois, avec délivrance d'une autorisation provisoire de séjour", a indiqué à l'AFP Me Emmanuelle Lequien, l'avocate de la joueuse.

"Enorme soulagement"


"C'est un énorme soulagement", a réagi l'avocate, rappelant que "c'est la troisième fois que la préfecture du Pas-de-Calais doit réexaminer le droit au séjour" de la footballeuse camerounaise, qui joue défenseure dans l'équipe de 1e division féminine d'Hénin-Beaumont.
"On a d'abord eu l'annulation d'un arrêté de reconduite à la frontière. Puis, on a eu l'annulation de la première décision de refus de séjour. Maintenant, on a l'annulation de la deuxième décision de refus de séjour", a expliqué Me Emmanuelle Lequien, ajoutant avoir l'"espoir que la préfecture du Pas-de-Calais se rendra à l'évidence de la nécessité de l'autoriser à séjourner et à jouer".
"La balle est dans le camp de l'administration, à nouveau", a estimé l'avocate de la joueuse.

Footballeuse professionnelle depuis 4 ans


Arrivée du Cameroun pour jouer à Brive (Corrèze) puis à Hénin-Beaumont depuis l'été 2008, Rigoberte M'Bah avait été placée en centre de rétention en février 2011 à la suite d'un arrêté de reconduite à la frontière qui avait finalement été annulé.

En juin, une nouvelle procédure d'expulsion avait été initiée à son encontre après le rejet d'une demande de régularisation, au motif qu'elle avait deux filles au Cameroun.

Le tribunal administratif de Lille avait annulé le 11 octobre cette décision d'expulsion prise par la préfecture du Pas-de-Calais et lui avait ordonné de réexaminer l'autorisation de séjour dans un délai de deux mois.
L'ancienne internationale camerounaise a re-signé fin octobre avec son club un contrat fédéral pour jouer en première division, avec un salaire de quelque 800 euros par mois.

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