Le stade Bollaert est retenu pour l'Euro 2016 mais le départ de Gervais Martel enterre pratiquement le projet.
L'avenir du stade Bollaert ? Une question épineuse à 4 ans de l' Euro 2016. Bollaert est l'un des stades retenus à condition que les travaux de rénovation soient terminés.
Or, rien n'est commencé, le budget n'est toujours pas bouclé. Le nouveau Bollaert, c'est 78 millions d'euros, financés pour l'essentiel par des subventions publiques.
Malgré le départ de l'emblématique président Gervais Martel, la région Nord-Pas de Calais, hier, maintenait son apport de 25 millions d'euros. Mais cela risque de ne pas suffire. Car le financement reposait sur un prêt de 30 millions d'euros qui ne se fera pas.
C'est ce qu'a affirmé Daniel Percheron dans L'Equipe : "La rénovation du stade Bollaert n'est pas possible. L'accord passé sous l'autorité de David Douillet (ancien Ministre des Sports) où la Région se rendait totalement disponible pour être Maître d'oeuvre du projet (maîtrise d'ouvrage déléguée), assumer les faibles risques financiers (emprunt sur quarante ans), collecter les subventions publiques (du Département et de la Communauté d'Agglomération de Lens-Liévin) et réaliser le stade a expiré au trente juin. Il n'a jamais été mis en oeuvre, ni par le propriétaire du stade (la ville), qui avait sa vision des choses, ni par le locataire, le club, donc le Crédit Agricole Nord de France (actionnaire majoritaire). Nous n'avons jamais varié. Nous avons attendu jusqu'au dernier moment. Étant entendu que si Gervais Martel redevenait propriétaire du RC Lens, les choses se seraient sûrement accélérées. "
Selon le Crédit Agricole, l'actionnaire principal du Racing, un club de ligue 2 n'a pas les moyens d'une telle ambition. Un avis partagé par le maire de Lens, 9ème ville la plus pauvre de France.
Aujourd'hui, les négociations entre partenaires sont au point mort. Le nouveau président Luc Dayan a des défis sportifs à relever mais aussi financiers. Pour cela, il envisage une cure d'austérité pour le Racing Club de Lens.
Un jour peut-être ?
"Si le stade Bollaert n'est pas modernisé, a également indiqué Daniel Percheron, la loi ne permettra plus aux collectivités d'intervenir dans les décennies qui viennent, et on peut considérer que sauf émir ou milliardaire russe miraculeux le stade ne sera plus un grand lieu de sport et un grand lieu de réunion du public du bassin minier",
Mais il termine sur une note optimiste : "Nous faisons confiance à la glorieuse incertitude du sport. Tout peut renaître un jour ou l'autre", a-t-il ajouté.
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