Des rumeurs courent sur l'abandon du projet du canal Seine Nord. Plusieurs députés interpellent le Premier ministre.
Jean-Louis Borloo a interpellé aujourd'hui le Premier ministre sur le dossier du canal Seine-Nord. "Vous renonceriez au canal Seine-Nord, alors que des dizaines de milliers d'emplois, et l'empreinte écologique du fait de dizaines de milliers de camions, sont en jeu ; les travaux sont déjà engagés pour 4 milliards, l'essentiel financé par les utilisateurs et le reste par l'écotaxe poids lourds?" a déclaré le député centriste du Valenciennois.
Hier, c'était le député Nouveau Centre de la Somme, Stéphane Demailly, qui s'en inquiétait dans une lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault.
Un projet gigantesque
Le Canal Seine-Nord Europe devrait relier Le Havre jusqu'au Benelux. Un projet de 4,3 milliards d'euros dont plus de 2 milliards en partenariat privé. Et c'est là qu'il y a problème. Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier est sceptique quand à la réalisation de ce partenariat public/privé. Le 23 juin dernier, sur l'antenne de France 3 Nord Pas-de-Calais, il critiquait le montage financier.
Extrait de "La Voix est Libre"
"Nous sommes aujourd'hui dans le tour de table pour le financement avec un PPP -partenariat public privé- avec une réalité d'impasse budgétaire de l'ordre de 2 à 2,5 milliards", a rappelé le ministre. Avant de souligner que les grands projets, que ce soit la liaison ferroviaire Lyon-Turin ou le Canal Seine-Nord, "ne peuvent intervenir que s'il y a un bouclage européen du financement".
L'arbitrage entre les deux candidats privés déclarés doit intervenir d'ici la fin de l'année. Il s'agit de Bouygues Travaux Publics et Vinci Concessions.
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