A Hénin-Beaumont, les militants des deux Fronts passent des journées entières à recouvrir le visage de l'adversaire.
C'est un peu le jeu du chat et de la souris. Depuis le début de la campagne des législatives à Hénin-Beaumont, militants lepénistes et mélanchonistes s'ingénient à recouvrir dès qu'ils le peuvent les affiches du camp adverse.
"On est plutôt le chat que la souris", lance, goguenard, Freddy Baudrin, candidat du Front National dans la 3e circonscription voisine. "La souris, on la croque tous les jours", poursuit celui qui revendique 300 collages d'affiches par jour.
Mais le Front de Gauche n'est pas en reste. "On a mis un responsable de chaque panneau", explique Charles Noël, partisan de Jean-Luc Mélenchon. "Aussitôt qu’ils passent, soit il nous téléphone et on arrive, soit lui-même vient mettre les panneaux".
Le terrain d'affrontement privilégié de ces colleurs d'affiche, c'est la gare d'Hénin-Beaumont, grand lieu de passage. "Parfois dans la même journée, je vois 5 à 6 fois les mêmes personnes passer pour coller", raconte, un brin héberlué, le gérant du Café tabac de la Gare.
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