Le père de Younes renvoyé devant les assises

Mohammed Jratlou sera renvoyé devant la cour d'assises courant 2012 pour le meurtre de son fils de 4 ans.

Mohammed Jratlou, le père du petit Younes, sera jugé pour le meurtre de son fils de 4 ans devant une cour d'assises, a décidé aujourd'hui la justice belge.

La chambre des mises en accusation de Mons a confirmé une décision prise fin octobre par une précédente juridiction d'instruction, la chambre du conseil, en renvoyant devant les assises Mohamed Jratlou. Son fils, Younes, avait été retrouvé mort dans les eaux de la Lys le 10 novembre 2009, à la frontière franco-belge, à 12 kilomètres de son domicile, deux semaines après avoir disparu.


La juridiction a par ailleurs confirmé que son épouse, Naïma Zraidy, devait bénéficier d'un non-lieu, alors que le parquet avait réclamé qu'elle soit jugée aux côtés de son mari pour "non assistance à personne en danger".

La date du procès, qui se déroulera à Mons, n'a pas encore été fixée mais selon les médias belge il pourrait avoir lieu en juin 2012. S'il est reconnu coupable, Mohamed Jratlou risque jusqu'à 30 ans de prison.


Reportage diffusé le 9 novembre 2010 lors de l'inculpation des parents de Younes, un an après la mort du petit garçon.

Younes, un enfant belge d'origine marocaine, avait disparu dans la nuit du 25 au 26 octobre 2009 du domicile familial au Bizet, un village proche de la frontière franco-belge. Les parents avaient signalé à la police la disparition de leur enfant le 26 octobre au matin, affirmant l'avoir cherché toute la nuit. La mère avait précisé avoir quitté la maison après une dispute avec son mari et, selon le témoignage des parents, l'enfant aurait profité d'une porte ouverte pour sortir.

Pendant un an, ceux-ci n'ont pas été inquiétés par la justice. Mais des résultats d'analyse en novembre 2010 indiquant que l'enfant était mort par asphyxie, "à un moment très proche" de sa disparition, ont entraîné leur inculpation. Mohamed Jratlou a depuis lors été maintenu en prison, tandis que son épouse avait retrouvé la liberté après 15 jours de détention préventive, tout en restant inculpée. Aujourd'hui blanchie, elle pourra si elle le souhaite se constituer partie civile contre son mari.

En octobre, l'avocat de Naïma Zraidy, Jean-Jacques Vandenbroucke, avait toutefois indiqué qu'elle "ne sera pas vindicative envers son époux car il a juré sur le Coran qu'il n'avait pas tué leur fils".

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